Pas d'intervention dans la matinée à Notre-Dame-des-Landes

Le 22 février, face-à-face à Nantes entre adversaires du projet d'aéroport et police anti-émeutes.

Les défenseurs d'une ferme menacée de destruction par le chantier de l'aéroport s'étaient mobilisés face à une intervention qui semblait imminente.

Plus d’une centaine d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, se sont mobilisés tôt mercredi matin sur le site du projet pour empêcher l’expulsion d’une maison squattée qu’ils redoutaient et qui n’a pas eu lieu.

Le tribunal de Nantes a autorisé mardi l’Etat et AGO (Vinci) concessionnaire du futur aéroport à procéder à l’expulsion de la maison visée, Saint-Jean-du-Tertre, squattée depuis le 14 avril. Dans la nuit de mardi à mercredi cinq barrages faits de blocs de chantiers ou d’engins agricoles ont été dressés sur toutes les routes et chemins d’accès menant à la bâtisse.

A partir de 5 heures du matin, plus d’une centaine de personnes, opposants de tous âges, se sont engagées à pied en file indienne sur un petit chemin boueux, dernier accès à la ferme, éclairés dans la nuit par des lampes frontales. «Ça fait plaisir de voir qu’on est venus aussi nombreux», s’est réjouie Geneviève Coiffard, d’Attac, alors qu’une intervention restait possible dans les heures ou les jours qui viennent.

«Il y a une grosse mobilisation, il faut que ça se maintienne», a souligné le porte-parole de l’Acipa (association d’opposants) Dominique Fresneau, dans la cour de la ferme de Saint-Jean-du-Tertre où a eu lieu un point presse vers 8 heures, une fois la crainte d’une intervention écartée. Dans la cour, plus d’une centaine de personnes, sexagénaires de l’Acipa, agriculteurs opposants à l’aéroport du «Copain» et «zadistes» (jeunes opposants à l’aéroport anti-capitalistes habitants sur la zone d’aménagement différée dans des fermes squattées ou des cabanes) ont affirmé leur volonté de maintenir la vigilance plusieurs jours.

Prévu pour être achevé en 2017, le projet de transfert d’aéroport n’a pas avancé depuis l’automne 2012, date des dernières grandes interventions des forces de l’ordre sur place.



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