Opinion. La Nouvelle-Zélande, “un faux paradis pour ultra-riches”

Dans un billet publié dans le Guardian, Max Harris dénonce l’attitude des ultra-riches vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande, qui lui rappelle celle des colons il y a près de deux siècles.

Dans le sillage de la pandémie, la Nouvelle-Zélande a vu sa cote de popularité augmenter en flèche. Beaucoup ont loué la réussite de ce pays du Pacifique à contrôler la propagation du Covid-19, au point d’en faire le meilleur endroit pour survivre en cas d’effondrement global de notre société, selon certains.

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Déjà populaire avant l’arrivée du virus, la Nouvelle-Zélande est devenue l’une des destinations favorites de l’élite aisée du monde entier. Ce nouveau statut gagné par l’archipel ne plaît guère à Max Harris, écrivain et doctorant, qui a vivement dénoncé, dans les colonnes du Guardian, ce qu’il perçoit comme un opportunisme.

Reproduction de la colonisation

Pour lui, cette attirance nouvelle des ultra-riches pour son pays d’origine reprend certaines doctrines utilisées lors de la colonisation, qui influenceraient encore nos pensées aujourd’hui. Pendant longtemps, en Nouvelle-Zélande comme ailleurs, les colons expliquaient ainsi avoir “découvert” des territoires “qui n’appartenaient à personne”, ce qui leur permettait de prendre le contrôle de terres et de les revendiquer.

Plusieurs peuples y vivaient pourtant déjà depuis des centaines d’années, sans que les colons ne s’en émeuvent :

Cette fausse image a servi par le passé à justifier la colonisation. Elle est maintenant utilisée pour préparer le terrain à une nouvelle colonisation par les super-riches. Un lien direct peut être tracé entre les descriptions coloniales de la Nouvelle-Zélande comme un territoire vide, démographiquement et légalement, et

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