Open d'Australie: "Je lui ai demandé s'il voulait descendre et me le dire en face", quand Djokovic s'embrouille en plein match avec un spectateur

Un début de tournoi loin d’être idyllique pour le numéro un mondial. Déjà malmené pendant quatre heures par le jeune qualifié croate Dino Prizmic au premier tour, Novak Djokovic a une nouvelle fois dû batailler ce mercredi pour venir à bout de l'Australien Alexei Popyrin (6-3, 4-6, 7-6, 6-3) et poursuivre sa quête d’un 11e sacre à Melbourne. Un deuxième match marqué par son accrochage avec un spectateur.

Dans le dernier set, le Serbe s’est montré passablement agacé, et crispé, en désignant une personne en tribunes. Il a même demandé à ce perturbateur de descendre sur le court pour avoir une vraie explication. Il a fallu une intervention de l’arbitre pour faire redescendre la pression et permettre à la partie de se conclure calmement.

Mais la colère de Djokovic n’était pas totalement retombée en conférence de presse. "Ce que m’a dit cette personne? Vous ne voulez pas savoir (sourire). On m'a dit beaucoup de choses, ce que j’ai toléré pendant la majeure partie du match. À un moment donné, j'en ai eu assez et je lui ai demandé s'il voulait descendre et me le dire en face. Malheureusement pour lui, il n'a pas eu le courage de descendre. C'est ce que je lui ai demandé. Si vous avez du courage, si vous êtes un dur à cuire, vous venez me le dire en face et on en discute Il s'est excusé de loin", a raconté le champion de 36 ans.

"Je ne tolère pas que quelqu'un dépasse les bornes"

Et de poursuivre : "Est-ce que j’avais besoin de ça pour me motiver ? Oui, peut-être que c'était nécessaire. Je ne sais pas (sourire). Je ne veux pas me retrouver dans ce genre de situation. J'étais à plat sur le plan émotionnel. Sur le plan du jeu, j'ai été plutôt à plat pendant une partie du match, à la fin du deuxième set et pendant la plus grande partie du troisième set. C'était peut-être nécessaire pour me secouer un peu." Une nouvelle fois relancé sur le même sujet, Djokovic a poussé une petite gueulante contre ces spectateurs dont le comportement en tribunes est plus que limite.

"Je ne tolère pas que quelqu'un dépasse les bornes, a-t-il insisté. C'est ce qui s'est passé. Les gens boivent quelques verres... Mais ce n'est pas grave. Les gens paient des billets pour venir nous voir. Ils veulent voir le spectacle. Ils veulent s'amuser. Ils ont le droit de le faire. Je n'ai jamais demandé à personne de quitter le stade. Je n'ai jamais demandé à l'arbitre de chaise de faire sortir quelqu'un. Je ne le ferais pas parce qu'il a payé son billet et qu'il a le droit d'être là, de dire ce qu'il veut et de se comporter comme il veut. Mais si quelqu'un dépasse les bornes, je vais lui demander, comme je l'ai fait avec ce type, s'il veut s'approcher et me dire ce qu'il a à me dire."

Pour une place en huitièmes de finale de l’Open d’Australie, celui qui vise un 25e Grand Chelem affrontera l'Argentin Tomas Martin Etcheverry (32e).

Article original publié sur RMC Sport