L'Etat islamique revendique l'attaque de l'Ohio State

L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué mardi l'attaque commise par un étudiant d'origine somalienne, Abdoul Razak Ali Artan (photo), qui a blessé onze personnes lundi à l'Ohio State University de Columbus. /Photo d'archives/Reuters

LE CAIRE (Reuters) - L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué mardi l'attaque commise par un étudiant d'origine somalienne qui a blessé onze personnes lundi à l'Ohio State University de Columbus. L'EI a publié via son "agence de presse" Amak une photo du suspect, Abdoul Razak Ali Artan, qui est présenté comme un soldat du groupe djihadiste. Peu avant cette revendication, deux agents fédéraux américains avaient indiqué sous le sceau de l'anonymat que le jeune homme de 20 ans s'était radicalisé seul et avait agi comme un "loup solitaire". Artan a précipité sa voiture sur des passants avant d'attaquer plusieurs autres personnes à l'aide d'un couteau de boucher, faisant onze blessés sur le campus de l'université où il étudiait. Il a été abattu peu après par un policier. Dans un message incendiaire posté sur Facebook, Artan affirmait être "dégoûté et fatigué" de voir des musulmans assassinés et se disait "près de l'explosion", a précisé un des agents fédéraux. Né en Somalie, le jeune homme possédait un permis en règle de résidence aux Etats-Unis où il était arrivé en 2014. Les enquêteurs pensent qu'il aurait séjourné au Pakistan pendant sept ans. L'examen de son passé n'a pas permis pour l'instant de découvrir la preuve de liens éventuels avec d'autres activistes ou groupes connus comme l'EI, précisent les deux agents fédéraux. Le mode opératoire, jugent les enquêteurs, correspond à celui d'un terroriste isolé comme cela avait été le cas pour le tueur qui avait abattu 49 personnes dans une boîte gay d'Orlando en juin ou le meurtrier de quatre Marines et d'un soldat de la Navy dans une fusillade à Chattanooga, dans le Tennessee, l'an passé. Dans les trois cas, les assaillants étaient musulmans et ont été abattus par la police. Quatre victimes étaient toujours hospitalisées mardi à Columbus mais leurs jours ne sont pas en danger. (Ali Abdelatti, avec Kim Palmer à Columbus, Ohio, Pierre Sérisier pour le service français, édité par Gilles Trequesser)