Avec “Only God Was Above Us”, Vampire Weekend livre un nouvel album plein d’espoir

“Vampire Weekend n’a jamais sorti de mauvais album, mais Only God Was Above Us est un de ses meilleurs”, argue, dithyrambique, l’hebdomadaire américain The New Yorker. Le site spécialisé Pitchfork juge pour sa part qu’il s’agit du disque le “plus honnête et le plus ouvertement autoréférentiel” du trio new-yorkais. Après cinq ans d’absence, le groupe de rock indé livre un cinquième opus empreint d’un optimisme rafraîchissant, qui ravit les critiques américains.

“Je ne peux m’empêcher d’entendre dans les paroles d’Only God Was Above Us un traité sur l’héritage, le déclin, la dissonance générationnelle, et l’idée délicate de faire primer l’optimisme sur la jérémiade défaitiste”, écrit la critique du New Yorker, Amanda Petrusich.

Une maturité qui adoucit

Le chanteur et guitariste Ezra Koening et ses comparses Chris Tomson, batteur, et Chris Baio, bassiste, ont gagné en maturité. “L’écriture est moins concise et urgente, et le son est plus relâché, plus flou, plus libre”, poursuit la journaliste.

“Ezra Koenig aura 40 ans en avril. Nous nous adoucissons, nous nous délions tous à notre manière dans la force de l’âge.”

De sa voix douce, distante et proche à la fois, Ezra Koenig chante la douleur, l’espoir et la recherche de spiritualité.

“Même si l’album s’ouvre au passé, il raconte aussi la difficulté de vraiment l’embrasser”, explique Pitchfork. Si Vampire Weekend, le premier album du groupe, sorti en 2008, était très joyeux et mettait en scène ces trois jeunes hommes, sortis de la prestigieuse université Columbia, “découvrant un monde privilégié en chaussures bateau, profitant du butin avec un regard en coin”, ce cinquième album révèle l’évolution du groupe.

Des privilèges aux questionnements

“Il est depuis longtemps impossible d’aborder Vampire Weekend sans ‘parler de Vampire Weekend’ et de toutes les analyses indissociables sur les privilèges, l’appropriation et l’identité. Aujourd’hui, ce sont eux qui ‘parlent de Vampire Weekend’, mais à leurs conditions, en proposant des chansons sur l’histoire et en discutant de qui écrit l’histoire (les plus cruels d’entre nous), de qui détermine l’ascension sociale (les personnes qui ferment la porte derrière elles dès qu’elles arrivent au sommet), et de ce qui se produit quand on a tout ce qu’on pensait vouloir (on conserve un même vide).”

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