Onde de choc en Italie après la mort de Berlusconi

Un hommage à l'ancien président du Conseil italien à Milan.  - Credit:MAIRO CINQUETTI / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Un hommage à l'ancien président du Conseil italien à Milan. - Credit:MAIRO CINQUETTI / NurPhoto / NurPhoto via AFP

« Qui ça ? Qui est mort ? » hurle un Romain lancé à pleine vitesse sur son scooter, téléphone à la main. Comme une traînée de poudre ce lundi matin, l'annonce du décès de Silvio Berlusconi, 86 ans, s'invite sur tous les mobiles du pays. Pour ceux qui ne portaient pas le Cavaliere dans leur cœur, un simple émoji de l'octogénaire sourire aux lèvres et coupe de champagne à la main suffit à marquer le coup. « Mais tout ça c'est pour Berlusconi ? » interroge un passant devant les barrages de police qui cadenassent le centre-ville romain. La visite du président irakien, lui répond un carabinier. « Il a bien choisi son jour pour venir », peste le flâneur.

Si c'est à Milan (où seront célébrées les obsèques mercredi au Duomo) que l'image de Silvio Berlusconi, le businessman, restera éternellement attachée, c'est à Rome que l'histoire politique du « Cav' » s'est en grande partie écrite. C'est là, dans un appartement près de la place Navone et de ses fontaines, que Forza Italia a vu le jour, il y a près de trois décennies. Au Palazzo Grazioli,à quelques pas de la Piazza Venezia, devenu au fil des mandats le « cœur de la politique italienne », célèbre tant pour ses hôtes de marque, ses empoignades entre cadres du parti que pour les frasques sexuelles lors des « dîners élégants » organisés par Berlusconi. « Ici, beaucoup de choses ont eu lieu. Et pas que des belles ! » plaisante un habitant au pied de l'imposant édifice. « On perd vraiment un grand entrepreneur, un capi [...] Lire la suite