OM: la stat qui place déjà Jean-Louis Gasset dans l'histoire du club

La guérison n’est pas encore totale pour le patient marseillais, mais elle semble en bonne voie. Au plus mal il y a encore trois semaines, l’OM se porte beaucoup mieux depuis l’arrivée à son chevet de Jean-Louis Gasset, 70 ans. Après en avoir passé trois au Shakhtar (3-1) en Ligue Europa et quatre à Montpellier (4-1), son équipe a enchaîné samedi à Clermont (5-1) avec un nouveau succès qui lui permet de se replacer dans la lutte aux places européennes, avec une sixième place provisoire en attendant la fin de la 24e journée.

Avec l'ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire, le jeu marseillais a soudainement retrouvé de l’intensité et de l’impact, avec des joueurs apaisés et placés dans les meilleures dispositions, à l’image d’un Iliman Ndiaye transfiguré et d’un Jonathan Clauss impérial à Gabriel-Montpied. Preuve que ses débuts sont plus que réussis, Gasset est devenu le premier entraîneur à remporter ses trois premiers matchs sur le banc de l’OM toutes compétitions confondues depuis un certain Otto Gloria en 1962, qui avait décroché cinq victoires de suite.

"Marseille n'est pas l'endroit où on vous laisse du répit"

Le nom de ce technicien brésilien, décédé en 1986 à 69 ans, ne parle sans doute pas aux plus jeunes supporters marseillais, mais son passage a compté dans l’histoire du club phocéen. Nommé en février 1962 alors que l’équipe pataugeait en deuxième division, il avait opéré un redressement spectaculaire en moins de quatre mois et l’avait fait remonter en D1, avant de retourner au Brésil une fois sa mission remplie. Passé par d’autres écuries prestigieuses (Benfica, Vasco de Gama, Porto, Atlético de Madrid, Sporting Portugal), le coach à la fine moustache et aux cheveux plaqués en arrière avait su redonner le sourire aux amoureux de l’OM et séduire le Vélodrome.

Ce que Gasset, plus de soixante ans plus tard, compte lui aussi réussir. "Marseille, ce n'est pas l'endroit où on vous laisse du répit et j'en suis conscient", a-t-il réagi samedi, lucide. "Si la confiance monte chez les joueurs, on va tenter de gravir les échelons. Gagner est une bonne dose de confiance. Tout le monde est content et le vestiaire était joyeux. Il faut continuer cette progression car tout n'est pas parfait." Le prochain rendez-vous est fixé dès jeudi avec la réception du Villarreal de Marcelino en huitième de finale aller de la Ligue Europa (21h).

Article original publié sur RMC Sport