OM-Shakhtar: Marseille retrouve enfin le sourire et file en 8es de finale, première réussie pour Gasset

Une accalmie en plein milieu de la tempête. Un rayon de soleil dans une saison jusqu’ici bien morose. Empêtré dans une profonde crise de résultats, et seulement deux jours après l'arrivée de Jean-Louis Gasset à la place de Gennaro Gattuso, l'OM s'est imposé contre le Shakhtar Donetsk ce jeudi soir en barrage retour de Ligue Europa (3-1, 2-2 à l'aller).

Après celle contre les amateurs de Thionville en 32e de finale de Coupe de France (1-0, le 7 janvier), les Marseillais obtiennent leur deuxième victoire en 2024. Ils seront au rendez-vous des 8es de finale les 7 et 14 mars prochains.

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Dans un Vélodrome électrique, où plusieurs banderoles de contestation ont été déployées en avant-match, l’équation était simple pour Jean-Louis Gasset et ses troupes: la qualification pour redonner un peu d’espoir à un peuple olympien usé par une saison harassante… ou une élimination synonyme d’une nouvelle étape dans la crise qui couve depuis de si nombreuses semaines.

Un début de match cauchemardesque... puis une réaction immédiate

Le début de rencontre a clairement penché pour la deuxième option. Malmenés, les Marseillais, repositionnés en 3-5-2 par leur nouveau coach, ont d’abord eu deux belles frayeurs (2e, 9e) avant d’offrir un pénalty au Shakhtar dès la 11e minute. Comme un (triste) symbole, c’est Jonathan Clauss, malmené par sa direction depuis fin janvier à cause d’un supposé manque d’implication, qui se rend coupable d’une faute plus qu’évitable sur Eguinaldo dans la surface. Sudakov ne tremble pas face à Pau Lopez et douche le Vélodrome (1-0, 12e).

Depuis sa prise de fonction il y a deux jours, Gasset, qui n’a pas eu le temps d’activer beaucoup de leviers, a insisté à de nombreuses reprises sur l’état d’esprit, exhortant ses hommes à montrer du caractère. Et les Marseillais en ont fait preuve dans la foulée de l’ouverture du score en relevant immédiatement la tête. Avec un pressing efficace, l’OM a rapidement étouffé l’équipe ukrainienne et multiplié les assauts sur les cages de Riznyk grâce à des ballons récupérés dans le camp adverse.

Un record pour Aubameyang

Histoire de ne pas douter trop longtemps, les Olympiens ont égalisé dès la 23e minute grâce à l’inévitable Pierre-Emerick Aubameyang. Buteur à l’aller, le Gabonais est décalé dans la surface par Amine Harit et fixe parfaitement le gardien pour finir de l’intérieur du pied (1-1, 23e). Grâce à ce but, son septième de la saison en Ligue Europa et le 31e de sa carrière en C3, il est ainsi devenu le seul meilleur buteur de l’histoire de la compétition (depuis sa refonte en 2009) en dépassant Radamel Falcao (30).

Les Marseillais ont poursuivi sur leur lancée avant la pause en maintenant la pression sur le Shakhtar. À deux reprises, d’abord sur Samuel Gigot sur un ballon qui traîne dans la surface (38e) puis sur une ouverture en profondeur vers Faris Moumbagna (45+4), les Marseillais réclament une faute dans la surface. Mais sur ces deux situations particulièrement litigieuses, et après vérification de ses assistants vidéos, l’arbitre décide de ne pas accorder de pénalty.

Toujours grâce à leur pressing, les Marseillais n'ont pas désserré l'étau au retour des vestiaires. Jamais à l'abri de se faire surprendre sur une incursion ukrainienne, à l'image d'une tête piquée de Konoplia sur corner (51e), l'OM se procure les meilleures opportunités. Jonathan Clauss n'est pas loin de faire oublier son erreur de la première période, mais sa frappe puissante, qui semblait prendre le chemin de la lucarne, est légèrement déviée et passe à quelques centimètres des montants de Riznyk (53e).

La délivrance pour Sarr, le point final pour Kondogbia

La lumière est finalement venue d'Ismaila Sarr. Alors qu'Aubameyang n'arrive pas à contrôler le ballon, l'ailier sénégalais est à l'affût pour reprendre à bout portant et crucifier le portier ukrainien (2-1, 74e). En difficulté depuis son arrivée en provenance de Watford l'été dernier, l'ancien Rennais profite de ce nouveau chapitre qui s'ouvre sur la Canebière pour peut-être lancer son aventure marseillaise. Le Vélodrome peut rugir.

À ce moment-là, tout le monde a en tête le passé récent. Que ce soit face à Metz en Ligue 1 le 9 février dernier (1-1) ou lors du match aller face au Shakhtar (2-2), les Marseillais ont montré une facheuse tendance à encaisser un but juste après avoir trouvé le chemin des filets. Une mauvaise habitude gommée par l'arrivée de Gasset, puisque Kondogbia enfonce le Shakhtar sept minutes après le but de Sarr en reprenant un ballon qui traine au second poteau (3-1, 81e). Cette fois, il ne pourra rien arriver à l'OM.

Article original publié sur RMC Sport