OM-PSG: Paris s’impose en infériorité numérique et s'offre un 50e Classique sur fond de décisions arbitrales polémiques

Haletant, disputé, parfois électrique sur le terrain, sous une pluie battante, le 107e Classique de l’histoire du championnat entre l’OM et le PSG risque de faire parler, mais pas forcément pour le résultat (victoire 2-0 de Paris) ni le spectacle proposé. De ce point de vue, ce choc comptant pour la 27e journée de Ligue 1 ne restera pas dans les annales du championnat, même s’il fut de bonne facture.

Comme bien souvent depuis le début de la saison, et alors que l’affrontement semblait équilibré en première période, avec un avantage aux points pour les Marseillais, plus agressifs et entreprenants bien que trop maladroits, à l’instar des Parisiens, une étrange décision arbitrale est venue semer la confusion en fin de première période.

Alors qu’il avait sifflé une simple faute après un duel épaule contre épaule entre Lucas Beraldo et Pierre-Emerick Aubameyang en bord de touche (37e), Mr Bastien est revenu sur sa décision après avoir consulté la vidéo, adressant un carton rouge au défenseur brésilien qui était déjà averti (40e), l’arbitre considérant sans doute qu’il avait annihilé une occasion de but. La décision controversée sera à n’en pas douter âprement discutée par les acteurs. Elle a en tout cas mis le feu aux poudres avant la pause. La rencontre se déroulait jusqu'alors dans un bon esprit, à l’image de cet échange sympa entre Beraldo et Aubameyang après leur duel qui a valu au défenseur parisien d’être exclu.

Gonçalo Ramos, bourreau de l’OM

Sur le terrain, comme en 2013, quand les Parisiens avaient puni des Marseillais peu ambitieux en dépit de leur supériorité numérique, ou en 2021 lorsque les Parisiens avaient ramené un point de leur déplacement au Vélodrome malgré l’exclusion d’Achraf Hakimi, les joueurs de Luis Enrique ont trouvé la faille pour l’emporter. Déstabilisés par la sortie de Chancel Mbemba sur blessure, les Marseillais se sont fait piéger en contre à deux reprises.

Une mauvaise appréciation de Quentin Merlin a permis à Vitinha d’échanger avec Ousmane Dembélé, qui a servi au Portugais, auteur de son septième but en Ligue 1, sa huitième passe décisive de la saison (53e). Sonné, le Vélodrome a rugi de plaisir dans la foulée, pensant que Veretout avait égalisé en reprenant un ballon repoussé par Donnarumma (58e). Mais l’arbitre avait levé son drapeau pour signaler un hors-jeu actif de Luis Henrique, placé juste devant le gardien italien sur la frappe de Veretout.

La sortie précoce de Kylian Mbappé, remplacé à l’heure de jeu par Gonçalo Ramos (64e), a coïncidé avec une forte période de domination pour l’OM, qui n’a pas abdiqué, mais qui aura terriblement manqué d’efficacité dans les 30 derniers mètres. Paris, au contraire, a su se montrer clinique sur un contre rondement mené avec, à la conclusion, Gonçalo Ramos (85e), qui s’était illustré par un doublé au match aller.

Cette victoire, synonyme de 50e succèscontre Marseille, toutes compétitions confondues, lance idéalement Paris vers la demi-finale de Coupe de France qui l'attend ce mercredi (21h10) face à Rennes, et le quart de finale aller de Ligue des champions contre le FC Barcelone une semaine plus tard (le mercredi 10 avril à 21h, en direct sur RMC Sport). Paris conserve douze points d'avance en tête du championnat tandis que l'OM reste scotché à la 7e place, à trois points du Racing Club de Lens.

Article original publié sur RMC Sport