OM: Gasset dépité par la dépendance à Aubameyang
L’espoir de l’OM de disputer une Coupe d’Europe s’est un peu plus amenuisé, mercredi avec sa défaite à Reims (1-0). Huitièmes, les Marseillais ont encore une chance de décrocher un billet européen lors de la dernière journée dimanche au Havre (21h), mais il faudra compter sur des défaites de Lens et Lyon. Ce revers en Champagne a un peu sonné Jean-Louis Gasset.
"Il faudrait quand même que des joueurs prennent le relais et on n'y arrive pas"
"Le sentiment de honte", a-t-il confié ressentir à l’issue de la rencontre. "Une fois de plus, l'équipe n'a pas été, à l'extérieur, à la hauteur de l'Olympique de Marseille. Ça aura duré longtemps avant moi. Avec moi, c'est pareil. C'est incompréhensible. On a les balles pour mener 1-0, on a les balles pour égaliser à 1-1. Ce sont des choses qui peuvent changer le match et jamais on fait cet effort."
"C’est simple le football, il faut marquer des buts pour gagner", poursuit-il. "Des fois, c’est juste un petit déclic où vous menez et vous allez trouver l’agressivité, la solidarité, des choses comme ça. Jamais on ne s’est donné l’occasion de passer devant. Et ça dure avec moi, depuis deux mois. C’est incompréhensible."
Pour tenter de forcer la décision, le technicien a maintenu son attaquant Pierre-Emerick Aubameyang (29 buts en 49 matchs cette saison) jusqu’au coup de sifflet final malgré une certaine usure physique du Gabonais. Mais Marseille est trop dépendant ses performances pour s’en passer. Ce qui agace le technicien, cinglant avec le manque de réalisme des autres joueurs.
"Franchement on essaye", a-t-il déclaré au sujet des solutions tentées pour moins faire porter la charge au buteur. "On met des attaquants, on en met deux, trois, quatre, cinq et on ne marque toujours pas. Je n'ai pas sorti Aubameyang parce que je sentais que c'était le seul joueur possible qui puisse sur une action nous mettre un but ou un penalty à la fin. Je sais qu'il est fatigué mais Aubameyang il ne peut pas être l'homme providentiel à tous les coups. Il faudrait quand même que des joueurs prennent le relais et là on n'y arrive pas. Pourtant on a les occasions."