OM: Di Meco et Rothen exhortent Tudor à adoucir son management... s'il reste à Marseille

OM: Di Meco et Rothen exhortent Tudor à adoucir son management... s'il reste à Marseille

Avec la défaite 2-1 de l'Olympique de Marseille à Lille et la deuxième place en championnat presque inaccessible à deux journées de la fin de saison, Igor Tudor se retrouve forcément sous le feu des critiques de nombreux supporters et observateurs. En cause notamment: son intransigeance dans la gestion des joueurs. Une façon de faire qui l'a notamment conduit à ne pas convoquer Dimitri Payet et Nuno Tavares pour le dernier match, faute d'investissement suffisant à l'entraînement.

"Le constat est que la gestion de Tudor sur cette fin de saison est un échec. C'est un jeune entraîneur qui a des progrès à faire", acte Éric Di Meco, au micro mardi soir de Rothen s'enflamme sur RMC. "Sa gestion l'a empêché d'utiliser à 100% certains joueurs, ajoute-t-il. L'ultra-rigidité, c'est un défaut à un moment donné".

>> Les podcasts de Rothen s'enflamme

"Il faut qu'il adoucisse ses méthodes"

Jérôme Rothen partage cet avis, tout en précisant qu'il n'est pas pour un départ de l'entraîneur croate: "Je ne suis pas pour lui couper la tête. Il faut aussi reconnaître les choses positives qu'il a pu faire tout au long de l'année. Mais il n'y a pas eu assez d'adaptation par moment. En restant assez dur dans son management, il est arrivé ce que je pensais: explosion plus ou moins du groupe, avec des résultats en dents de scie sur les dernières semaines. On se rend compte que sa méthode a mis la plupart des joueurs dans le dur. Même lui le premier. Il est rattrapé par tout ce qu'il a mis en place sur les derniers mois. C'est trop de conflits. (...) Il s'est sabordé. Il y avait mieux à faire avec certains joueurs. (...) Il faut qu'il adoucisse ses méthodes pour repartir correctement l'année prochaine. Parce que ça mérite d'être encore vu un an".

"Mais il faut voir aussi ce qu'il se passe au-dessus dans la gestion de l'effectif", remarque Éric Di Meco en rappelant le cas d'Éric Bailly, dont l'option d'achat de son prêt par Manchester United s'active s'il dispute 50% des matchs de l'OM en championnat. "Je me dis, finalement, est-ce qu'il est aussi souverain que ce qu'on dit? Je n'ai pas la réponse", poursuit l'ancien latéral gauche.

Pour autant, Éric Di Meco tient à souligner que ces problèmes ne doivent pas faire oublier que la troisième place en Ligue 1 n'est pas censée représenter une catastrophe pour l'OM: "Il n'est pas interdit quand tu es troisième d'aller te qualifier pour la Ligue des champions. Parce que j'entends que c'est la fin du monde. Peut-être qu'une météorite va tomber sur Marseille parce qu'on finit troisième? Quand je vois les équipes... Si tu as l'ambition de sortir des poules et que tu as peur de Braga, de Sturm Graz ou d'Eindhoven..."

Article original publié sur RMC Sport