OM: quel avenir pour Dimitri Payet après sa mise à l'écart?

OM: quel avenir pour Dimitri Payet après sa mise à l'écart?

Une standing ovation. Un public qui scande son nom encore et encore. Voilà peut-être la dernière image de Dimitri Payet sous le maillot marseillais. C’était dimanche dernier. Le numéro 10 sortait sous les acclamations du Vélodrome après avoir rendu une excellente copie contre Angers (3-1), avec à la clé un but plein de sang-froid et toujours cette faculté à créer des étincelles. En à peine une semaine, le décor a bien changé. Les supporters de l’OM se demandent aujourd’hui s’ils reverront un jour le Réunionnais (36 ans) porter leurs couleurs.

Suspendu trois matchs ferme à compter de mardi prochain pour sa gifle donnée à Yannick Cahuzac, même si son club a promis d’engager un recours auprès de la Ligue pour tenter de faire annuler ou réduire cette sanction, il devait disputer samedi soir le dernier match de sa saison. Raté. Comme révélé par RMC Sport, Igor Tudor a décidé de le sanctionner et de ne pas l’emmener dans le Nord. Une question d’attitude. Vexés de ne pas être dans l’équipe des titulaires vendredi, lui et Nuno Tavares auraient traîné des pieds à l’entraînement, forçant leur coach à les recadrer une première fois, puis à les sortir de la séance. Dans une période capitale pour l’OM, ce comportement n’a pas été apprécié.

Il n'a jamais révélé ses états d’âme en public

C’est donc sans son meneur de jeu que le troisième de Ligue 1 a été battu à Pierre-Mauroy (2-1), s’éloignant un peu plus de la deuxième place directement qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Ce qui interroge forcément sur l’avenir de Payet. Son contrat court jusqu’en 2024, avec un plan pour une possible reconversion au club à la fin de sa carrière, et personne n’a oublié ses déclarations de l’été dernier. "Pour ceux qui n’ont pas bien compris ou pour ceux qui en doutent encore : je suis 'Marseillais à vie'. Je jouerai ici jusqu’à ma dernière force. Je finirai ma carrière dans ce club parce que j’aime ce club et que je m’y sens comme chez moi. Et ce que je vis ici, je ne le retrouverais nulle part ailleurs", avait-il lancé en juin 2022 alors que des rumeurs évoquaient un intérêt des Tigres de Monterrey, l’équipe d'André-Pierre Gignac.

Un an plus tard, Payet pourrait-il tenir le même discours ? Rarement titularisé cette saison par Tudor, il a accumulé une certaine frustration nourrie par toutes ces fois où il a été envoyé s’échauffer pour finalement rester sur le banc ou pour entrer seulement quelques minutes en fin de match. Malgré ce déclassement sportif, il n’a jamais affiché ses états d’âme en public et n’a pas fait de vagues. "Evidemment que ce n'était pas ce que je m'étais mis en tête au début de cette saison. Mais si le coach fait des choix et pense que l'équipe peut être meilleure sans moi, c'est qu'il a des raisons. A moi de faire en sorte chaque jour sur le terrain et quand il fait appel à moi de lui donner tort, de lui mettre des problèmes dans la tête", disait-il en novembre dernier.

Dans le même temps, Tudor louait sa mentalité irréprochable. Performant lors de ses récentes sorties, avec notamment ce but contre Angers et celui inscrit une semaine plus tôt à Lens, Payet avait l’espoir d’être titulaire à Lille. Ne pas être dans l’équipe des titulaires vendredi l’a frustré. Laissé à la maison pour ce choc, se voit-il toujours rester à l’OM ? Et que compte faire Pablo Longoria avec lui ? Le président marseillais l’a souvent répété, il accorde une grande importance au respect de l’institution et veille à continuellement placer le collectif au-dessus des cas individuels. Dans ces conditions, il peut être difficile d’imaginer Payet poursuivre la saison prochaine ou même intégrer l’organigramme. "Dans sa tête, il n’est pas prêt à arrêter, mais je peux me tromper, confiait à ce sujet Valentin Rongier vendredi en conférence de presse. Il n’a jamais laissé entendre ça, c’est un compétiteur. Ce serait triste de ne plus l’avoir avec nous." Et sans doute encore plus triste que l’histoire se termine ainsi.

Article original publié sur RMC Sport