Olivier Faure accuse Jean-Luc Mélenchon de "rendre impossible une alliance" à gauche
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a accusé mardi 7 mai le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon de faire "tout pour rendre impossible une alliance" des partis de gauche, dénonçant en particulier sa mise en cause "indigne" du député socialiste Jérôme Guedj.
Le divorce est consommé. Sept mois après l'implosion de la Nupes dans le fracas des attaques du Hamas contre Israël, le patron du PS a lourdement chargé son ex-allié. "Jean-Luc Mélenchon fait tout pour rendre impossible une alliance des uns avec les autres", a déclaré Olivier Faure sur Sud Radio.
"Il est celui qui met le feu à la plaine chaque matin, celui qui depuis le 7 octobre n'a cessé de creuser l'écart entre les uns et les autres", a-t-il ajouté, déplorant "l'incapacité pour LFI, en tout cas le noyau dur autour de Jean-Luc Mélenchon, à penser à la fois au peuple palestinien qui vit une tragédie et en même temps aux Israéliens qui ont vécu une tragédie le 7 octobre".
"Ambiguïté"
Le numéro un socialiste a également riposté aux attaques contre le député socialiste Jérôme Guedj, pris à partie par Jean-Luc Mélenchon après une énième polémique sur le conflit en cours à Gaza.
"Il n'y a aucune possibilité de retrouver quelqu'un qui traite Jérôme Guedj de délateur", a tranché Olivier Faure, pointant "l'ambiguïté" du leader insoumis qui "flirte avec les lignes jaunes" en "laissant penser que (Jérôme Guedj) serait otage de la communauté juive".
"C'est indigne", a-t-il insisté, jugeant que Jean-Luc Mélenchon "se complait dans une forme de conflictualité permanente qui nuit à la gauche, parce qu'elle lui impose un plafond de verre qui descend chaque jour plus bas".
Olivier Faure a aussi répliqué à la tête de liste LFI aux européennes, Manon Aubry, qui "utilise des 'fakenews' pour essayer de remonter dans sondages", en insinuant que la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann "toucherait de l'argent des lobbies" alors qu'il s'agit des droits d'auteur de ses livres.
"C'est scandaleux", a-t-il affirmé, disant son "écoeurement" devant ce procédé. "La fin ne justifie pas toujours les moyens, la gauche ne peut pas reprendre les armes de l'extrême droite si elle veut se faire entendre", a-t-il estimé.