Olivier Besancenot lance un appel unitaire suivi par (presque) toute la gauche

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, photohraphié lors d’un meeting en février 2023 (illustration)
CHARLY TRIBALLEAU / AFP Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, photohraphié lors d’un meeting en février 2023 (illustration)

POLITIQUE - L’ambiance est lourde à gauche ces derniers temps. Entre les interdictions de conférence, la convocation de l’insoumise Rima Hassan pour « apologie du terrorisme » et l’interdiction (finalement cassée par la justice) d’une marche contre le racisme ce dimanche 21 avril, de nombreuses voix s’élèvent contre le recul des libertés publiques, sur fond de tensions liées à l’expression d’un soutien au peuple palestinien à Gaza. Un contexte pesant qui a d’ailleurs valu des poursuites à deux syndicalistes.

Ce samedi 20 avril, le porte-parole du NPA Olivier Besancenot a appelé toutes les forces de la gauche à faire cause commune sur ce sujet, en dépit de leurs désaccords et de la course électorale pour les européennes qui les exacerbent. « Pourquoi ne pas organiser ensemble un grand meeting unitaire de la gauche sociale et politique contre le cours répressif qui nous menace tous ? Pourquoi ne pas afficher cette large unité même dans une période électorale ? », interroge l’ancien candidat à la présidentielle, avant d’exprimer le dilemme face auquel la gauche se trouve selon lui : « le sursaut ou la routine qui risque de nous engloutir ? ».

Sitôt l’appel publié sur le réseau social X, plusieurs parlementaires de gauche ont salué l’initiative. « Les libertés publiques, syndicales, démocratiques, valent bien que nous fassions cause et tribune communes pour quelques heures », a réagi le député écolo Benjamin Lucas. « Faisons-le, oui », a aussi approuvé sa collègue Sandrine Rousseau, tout comme la présidente du groupe écolo à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.

« Une nécessité évidente »

L’appel a aussi été entendu du côté des insoumis. « Devant les menaces sévères contre nos libertés publiques, il est urgent de créer un front populaire large avec syndicats, militants associatifs et élus ! », a renchéri la tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry, dans le sillage du message enthousiaste publié plus tôt par la députée LFI Clémentine Autain. « Une nécessité évidente », estime quant à lui Éric Coquerel, président insoumis de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Maire de Trappes et coordinateur national de Génération.s, Ali Rabeh souscrit également à l’initiative. À noter cependant que plusieurs poids lourds de la gauche n’ont pas encore saisi la main tendue. Jean-Luc Mélenchon et son cercle proche ne se sont pas encore positionnés, pas plus que le premier secrétaire du PS Olivier Faure (ni aucun dirigeant socialiste). Même chose pour le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel. Reste maintenant à savoir si ce « meeting unitaire » souhaité par Olivier Besancenot verra effectivement le jour.

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