Olaf Scholz “muscle son discours” sur la question migratoire

“Nous devons nous résoudre à des expulsions massives.” Ces mots, affichés en une de Der Spiegel, semblent résumer la nouvelle politique migratoire promue par Olaf Scholz. Dans une interview fleuve accordée à l’hebdomadaire de Hambourg, le chancelier social-démocrate allemand évoque la guerre entre Israël et le Hamas, sa rencontre avec Benyamin Nétanyahou, la lutte contre l’antisémitisme en Allemagne. Mais il revient surtout sur le sujet brûlant du moment : l’immigration.

Le pays a enregistré près d’un tiers des demandes d’asile effectuées en 2023 dans l’Union européenne (UE) – poussant Berlin à remettre en place des contrôles à certaines de ses frontières. Et le gouvernement allemand, composé des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux, a beaucoup débattu des mesures à mettre en place pour réguler ces nouvelles arrivées, tant sur le plan européen que national.

L’influence de l’AfD ?

Mais depuis que le parti d’extrême droite AfD est arrivé deuxième aux élections régionales de Hesse et de Bavière, le 8 octobre, Olaf Scholz est encore plus sous pression. Et ses propositions politiques s’en ressentent, estime Der Spiegel, pour qui le chancelier “a musclé son discours sur la question migratoire”.

Lui-même se défend de vouloir s’attirer les grâces des électeurs en durcissant sa position. À ses yeux, “il n’est ni charitable ni progressiste d’accepter une immigration clandestine à grande échelle où des gens mettent leur vie en péril”.

Il considère aujourd’hui qu’il faut “mieux faire la distinction” entre les nouveaux arrivants afin d’accueillir les exilés menacés dans leur pays ainsi que “la main-d’œuvre dont nous avons besoin”, tout en renvoyant ceux qui ne correspondent pas à ces critères. “Les personnes dont la présence en Allemagne n’est pas justifiée par des motifs de protection doivent partir”, assure-t-il. Pour cela, les procédures d’expulsion doivent être mises en place plus rapidement, grâce à la mobilisation des forces de l’ordre et à la numérisation du traitement des demandes d’asile.

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