OL-PSG: humilié à domicile par Mbappé et les Parisiens, Lyon sombre un peu plus dans la crise

OL-PSG: humilié à domicile par Mbappé et les Parisiens, Lyon sombre un peu plus dans la crise

C'était, avant le coup d'envoi, le match de tous les dangers pour l'Olympique lyonnais. Empêtrés dans une crise sportive et interne dont on peine encore à mesurer les conséquences, la réception du PSG pour la 4e journée de Ligue 1 avait des allures d'alerte rouge pour Laurent Blanc et les siens. Avec deux options possibles : soit réussir l'impossible au Groupama Stadium face aux champions de France sortants - un match nul entrant dans cette catégorie - soit sombrer encore un peu plus profondément, jusqu'à rejoindre, en cas de défaite, la dernière place du championnat.

120 secondes d'espoir, et c'est tout

Il a fallu moins de deux minutes de jeu pour avoir un élément de réponse sur le scénario le plus probable. Sur une relance au pied compliquée d'Anthony Lopes dans sa surface de réparation, Corentin Tolisso perdait le ballon et commettait une faute sur Manuel Ugarte. Penalty, transformé dans la foulée par Kylian Mbappé (0-1, 3e). Pas de quoi entamer la partie dans les meilleures conditions...

La réaction d'orgueil de Tino Kadewere, à deux doigts d'égaliser mais contré de justesse par Marquinhos (7e), viendra tout de même rassurer un peu les spectateurs sur les intentions de leurs joueurs. Mais à la 20e minute, le but du break d'Ashraf Hakimi, à la réception d'un centre d'Ousmane Dembélé (0-2, 20e), rendait les choses encore plus compliquées. Pourtant, Duje Caleta-Car, auteur d'une frappe dans le petit filet (29e), et Rayan Cherki, dont le missile du droit était dévié du bout des gants par Gianluigi Donnarumma (30e), montrait que Lyon n'avait pas totalement abdiqué. Une minute plus tard, la barre transversale d'Hakimi sonnait comme un rappel à l'ordre.

Le troisième but de Marco Asensio, parfaitement servi dans la profondeur par Ugarte (0-3, 38e), puis le doublé de Mbappé juste avant la pause sur un contre supersonique (0-4, 45e+2), donnaient une autre ampleur au score. Finie la démonstration, place à l'humiliation pour l'OL. De son côté, depuis son banc, Luis Enrique ne cédait pas à la liesse en recadrant fermement son portier italien, mécontent du ballon perdu quelques secondes avant dans ses 30 mètres...

Tolisso pour l'honneur, Barcola pris en grippe

En deuxième période, hormis la tête de Dembélé sur la barre de Lopes (55e), le PSG levait le pied pour garder, plus stérilement, la possession du ballon. Le penalty transformé par Corentin Tolisso (1-4, 74e), pour une faute de Warren Zaïre-Emery sur Nicolas Tagliafico, permettait aux locaux, a minima, de laver un peu leur honneur.

Une minute plus tard, l'entrée en jeu de Bradley Barcola redonnait un peu d'entrain aux supporters lyonnais jusqu'au coup de sifflet final, particulièrement créatifs pour insulter et siffler copieusement leur ancien protégé, transféré à Paris un peu plus tôt dans la semaine contre près de 50 millions d'euros.

"S'il existe encore des leaders dans ce vestiaire, ils n'ont plus le droit de se taire", pouvait-on lire sur une banderole exhibée dans l'un des virages du Groupama Stadium, avant que le capo des Bad Gones ne prenne la parole devant l'ensemble des joueurs de l'OL. Cette troisième défaite en quatre matchs pourrait avoir son lot de conséquences, notamment pour Laurent Blanc, qui avait été recadré publiquement par John Textor il y a quelques jours. Le match de tous les dangers est passé. La crise, elle, est bel et bien annoncée. "On ne peut pas revenir en arrière, on a fait un mois d'août catastrophique", expliquait Anthony Lopes au micro de Prime Video après la rencontre. "Il va falloir très vite relever la tête". Face au Havre à domicile le 17 septembre ?

Article original publié sur RMC Sport