OL-OM: Laurent Prud’homme regrette l'absence des fans marseillais et lance un appel au calme

Un peu plus de trois mois après les graves incidents du match aller et presque deux mois depuis le succès phocéen (3-0) lors du match reprogrammé, l'OL et Marseille vont se retrouver dimanche au Groupama Stadium lors du choc de la 20e journée de Ligue 1. Afin de limiter au maximum les risques de débordement, les autorités ont finalement interdit aux supporteurs de l'OM de se rendre à Lyon pour cet Olympico. Une obligation sécuritaire que regrette le nouveau directeur général des Gones, Laurent Prud’homme.

"Pour moi, un match de foot doit avant tout être un spectacle. Un spectacle, ce sont des acteurs et des spectateurs", a assuré le dirigeant de l'OL dans un message publié sur le site du club. "On regrette juste l’absence de supporteurs marseillais. Il y a eu un arrêté préfectoral et c’est dommage. Si c’est en lien avec ce qu’il s’est passé au match aller, je ne vois pas le rapport. Je ne pense pas qu’on puisse endiguer les violences en empêchant les spectateurs de venir voir un match."

Lyon ne veut pas payer la note sécuritaire

Malgré l'absence des fans marseillais, les effectifs de police seront "deux fois" supérieurs à ceux mis en place habituellement pour un Olympico. De quoi engendrer un surcoût que Lyon n'a pas l'intention d'assumer seul.

"Qui doit supporter cette facture? C’est l’OL. La victime ne peut pas constamment être la seule à être pénalisée", a encore déploré le dirigeant rhodanien. "On doit payer un montant hallucinant pour la sécurité alors que les supporters adverses ne viennent pas. J’ai l’impression qu’on fait l’autruche en interdisant les déplacements de supporters."

"Nous devons tous être irréprochables"

Les violences et les incidents auxquels Laurent Prud’homme fait écho sont les caillaissages des cars de l'équipe et des fans rhodaniens en marge de leur arrivée au Vélodrome. Lors de cette triste soirée du 29 octobre, Fabio avait gravement été blessé au visage après des jets de projectiles sur le trajet vers le stade.

Si l'entraîneur italien, principale victime dans les rangs lyonnais, ne se trouve plus sur banc des Gones et a laissé la place sur le banc à Pierre Sage, Laurent Prud’homme craint de voir certains supporteurs de l'OL tenter de le venger ce dimanche. Conscient que le club pourrait faire l'objet de sanctions en cas d'incident au Groupama Stadium, le dirigeant a lancé un appel au calme.

"Nos supporteurs savent très bien que rien ne sera épargné à l'OL jusqu’à la fin de la saison, et pour un match à enjeu comme celui de dimanche, nous devons tous être irréprochables", a exigé Laurent Prud’homme. "Je me tiens à la disposition du gouvernement pour travailler sur ce problème de violence. Les sanctions collectives dissolvent les responsabilités. Nous sommes pour des sanctions individuelles."

Et le DG de l'OL de conclure: "Ils savent que des agissements négatifs pourraient avoir un mauvais impact sur le club. On sera très attentifs à ça. On sera intraitables. Des filets vont être installés, il y aura des boucliers. Il n’y a aucun sentiment de revanche, mon propos n’est pas de dire que c’est la faute de l’OM. Moi je dis juste qu’il ne faut pas banaliser la violence."

Article original publié sur RMC Sport