Oi supprime plus de 1.000 emplois, réduit les coûts

L'opérateur télécoms brésilien Oi a l'intention de supprimer 1.070 emplois ce mois-ci dans le cadre d'un programme de réductions des coûts qui déterminera le montant qu'il pourra investir cette année. /Photo prise le 14 novembre 2014/REUTERS/Nacho Doce

SAO PAULO/RIO DE JANEIRO (Reuters) - L'opérateur télécoms brésilien Oi a annoncé mercredi son intention de supprimer 1.070 emplois ce mois-ci dans le cadre d'un programme de réductions des coûts qui déterminera le montant qu'il pourra investir cette année.

La réduction des effectifs s'accompagnera d'une série de mesures dont un strict contrôle au niveau des embauches, des heures supplémentaires, des voyages professionnels et même de l'utilisation des lumières dans les bureaux le soir. Ces mesures sont censées permettre de réduire les dépenses liées au personnel de près de 20%, a précisé Oi à Reuters.

Le directeur général de Oi, Bayard Gontijo, à l'origine de ce plan d'économies quand il a pris les rênes de l'entreprise en octobre, a dit la semaine dernière que les dépenses d'investissements 2015 de l'opérateur dépendraient du montant de la génération de trésorerie (cash flow) et des contrôles sur les coûts.

L'effet net des suppressions d'emplois se traduira par une réduction de 6% des 18.000 postes à temps plein chez Oi, a précisé le groupe brésilien.

Le marché du travail au Brésil tourne au ralenti et le taux de chômage a grimpé plus rapidement que prévu car les entreprises se préparent à une récession économique vue par de nombreux économistes comme la pire en 25 ans.

Les constructeurs automobiles ont licencié 8% de leurs effectifs l'an dernier et la masse salariale dans la construction civile est en baisse de 7%.

Les autres opérateurs télécoms comme Telefonica Brasil et Nextel, filiale locale du groupe américain NII Holdings, ont annoncé leur intention de supprimer des emplois.

Bayard Gontijo, qui a passé plus d'une décennie à gravir un à un les échelons pour arriver jusqu'à la direction d'Oi, a fait de la réduction des coûts l'élément clé de sa stratégie de redressement d'un groupe lourdement endetté.

Il entend également boucler la cession des actifs portugais d'Oi à Altice pour 7,4 milliards d'euros d'ici la fin juin, avant de s'attaquer aux actifs du groupe en Afrique à la fin de l'année.

La cession de ces actifs devrait permettre à Oi de réduire sa dette nette qui se montait à 30,563 milliards de reais (1,30 milliard d'euros) en décembre. Ses concurrents sur le marché brésilien Telefonica Brasil et TIM Participações affichent respectivement un endettement de 2,327 milliards et 1,274 milliard de reais.

(Brad Haynes à Sao Paulo et Luciana Bruno à Rio de Janeiro, Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)