Offensive de l’Iran : Israël dit que l’attaque a été « déjouée » et avoir abattu « 99 % » des drones
PROCHE-ORIENT - Ils disent ressortir victorieux d’une nuit de furie. Au lendemain du déclenchement par l’Iran et ses proxys (Hezbollah, Houthis) d’une offensive contre Israël, l’armée de l’État hébreu et son allié américain se réjouissent d’avoir « déjoué » cette attaque, faite de l’envoi de centaine de drones kamikazes et de missiles.
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Grâce au « dôme de fer », ce système de défense antiaérienne qui protège Israël, ainsi qu’à des tirs américains, « 99 % des tirs » iraniens ont ainsi été interceptés, affirment les forces israéliennes ce dimanche 14 avril.
Les États-Unis ont aidé Israël à abattre « presque tous » les projectiles iraniens, a aussi confirmé Joe Biden, mobilisé tout au long de l’attaque auprès de l’État hébreu, qu’il a assuré du soutien « inébranlable » de son pays. Comme l’a déclaré Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, la France aussi a été impliquée dans cette opération de défense. « La France a apporté une importante contribution. Elle dispose d’une très bonne technologie, d’avions, de radars, et je sais qu’ils ont contribué à patrouiller l’espace aérien. »
Au total, selon les chiffres israéliens, l’Iran a envoyé plus de 300 projectiles (drones, des missiles balistiques et des missiles de croisière), dans le cadre de ce qui constitue la toute première attaque directe de la République islamique contre Israël. Il s’agit d’une réponse à une frappe menée il y a deux semaines et attribuée par Téhéran à Israël contre le consulat d’Iran à Damas, en Syrie, dans laquelle deux généraux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, ont été tués.
« L’affaire est close », assure la mission iranienne à l’ONU
« Des missiles iraniens sont tombés en territoire israélien, provoquant des dégâts mineurs sur une base militaire mais sans faire de victimes », a déclaré Daniel Hagari à propos de ce qui semble être l’une des rares frappes iraniennes non interceptées par la défense antiaérienne. Aucun drone ni missile « n’a pénétré le territoire d’Israël » tandis que seuls quelques missiles balistiques « sont entrés et ont touché légèrement la base de Nevatim », a-t-il ajouté au cours d’une allocution télévisée. « La base est toujours en activité et les pistes sont utilisées pour des atterrissages et des décollages. »
« Avec les États-Unis et d’autres partenaires, nous avons réussi à défendre le territoire de l’État d’Israël », a abondé le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, précisant que si « très peu de dégâts ont été causés, c’est le résultat des opérations remarquables des forces de défense israéliennes ». « Sur les 30 missiles de croisière iraniens lancés, aucun n’est entré dans l’espace aérien israélien », a ajouté l’amiral Hagari, « 25 d’entre eux ont été mis à terre par des actions israéliennes, en dehors de l’espace aérien. »
Alors qu’aucun dirigeant iranien n’a pris la parole à propos de cette offensive, la mission de l’Iran à l’ONU est la seule instance à avoir communiqué pour le moment. Dans un communiqué publié quelques heures après les premiers envois de drones, la mission justifie son attaque comme étant une réponse « légitime » à la frappe de Damas et assure que « l’affaire peut être considérée comme close ». Avant de tout de même mettre en garde : « Si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère ».
Conducted on the strength of Article 51 of the UN Charter pertaining to legitimate defense, Iran’s military action was in response to the Zionist regime’s aggression against our diplomatic premises in Damascus. The matter can be deemed concluded. However, should the Israeli…
— Permanent Mission of I.R.Iran to UN, NY (@Iran_UN) April 13, 2024
G7 et Conseil de sécurité de l’ONU mobilisés ce dimanche
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité est prévue ce dimanche, après que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « une grave escalade ». Appelant à « une cessation immédiate de ces hostilités », il a invité les belligérants « à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur plusieurs fronts au Moyen-Orient ». Un ton que l’on retrouve chez toutes les chancelleries occidentales et régionales, de Ryad à Paris en passant par Londres, Bruxelles ou Le Caire, où le « risque d’expansion » du conflit à Gaza est dans toutes les têtes.
Le même jour, les dirigeants du G7 seront convoqués afin de coordonner une « réponse diplomatique unie » à l’attaque iranienne « éhontée », a annoncé Joe Biden.
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