Occuper les enfants pendant deux mois : comment ce casse-tête de l’été peut-il encore exister ?

Annelies est soulagée, elle a enfin fini son “puzzle” de l’été : après leur semaine de vacances familiales, sa fille de 5 ans passera plusieurs semaines avec ses grands-parents et enchaînera avec des stages – deux, au lieu de quatre, grâce à une jeune voisine qui jouera les baby-sitters le reste du temps. Ouf !

Comme les autres parents interrogés par De Standaard, elle a cherché des solutions diverses et créatives pour répondre à ce problème qui revient chaque été : les adultes n’ont généralement que quatre semaines de congé maximum, tandis que leurs jeunes enfants sont en vacances pendant deux longs mois. Qui va veiller sur eux ? Comment les occuper ?

Et quand on y pense, “il est absurde de constater à quel point la société a changé, tandis que l’organisation de l’année scolaire est demeurée inchangée depuis cinquante ans”, écrit le journal belge dans un éditorial, qui pose en titre cette question : “Quand va-t-on enfin prendre au sérieux le stress que cause ce casse-tête de l’été ?”

Source d’inégalités

Non seulement cette situation oblige les parents à jongler entre stages, baby-sitters, amis et grands-parents, mais elle est aussi source d’inégalités. “Il est scientifiquement prouvé que les enfants oublient une partie de leurs connaissances au cours de ces longues périodes de vacances, et le plus grave est que l’écart entre familles précaires et privilégiées se creuse à cette occasion”, ajoute le quotidien flamand de référence.

Bien sûr, “il peut être enrichissant et bénéfique pour un enfant de vivre de nouvelles expériences pendant les vacances, mais cela ne vaut que pour les enfants dont les parents peuvent leur offrir cette possibilité”. Quant aux stages et cours de vacances, ils ne sont pas disponibles et accessibles à tous.

Dès lors, faut-il subsidier et organiser un accueil des enfants toute l’année ? Raccourcir les vacances scolaires d’été (neuf semaines en Flandre contre six aux Pays-Bas), quitte à réorganiser les semaines de cours du reste de l’année et y dégager plus de temps libre pour les enseignants, grâce à des activités créatives ou sportives assurées par un tiers ? Ce qui est sûr, pour De Standaard, c’est qu’il est grand temps de repenser ce système de grandes vacances, qui date d’une époque où seul un parent travaillait, tandis que l’autre pouvait assurer la garde des enfants à la maison.

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