"Je me suis occupé de 100 corps": le choc à Ofaqim en Israël, un des premiers kibboutz attaqués par le Hamas
Des traces de sang séché sur le trottoir et des impacts de balle sur les murs. À Ofaqim, l'un des premiers kibboutz touchés par l'offensive du Hamas samedi, à une trentaine de kilomètres de la bande de Gaza, une maison porte encore les stigmates des affrontements entre policiers et assaillants, dans le but de libérer deux Israéliens pris en otage chez eux par cinq terroristes.
Il a fallu 15 heures de négociations et une longue fusillade pour voir ces deux Israéliens finalement libérés vivants. Les assaillants ont finalement été abattus à l'intérieur de la maison, mais deux policiers ont également perdu la vie dans l'attaque. Les impacts de balles sont nombreux à l'intérieur de la maison, où des cartouches jonchent le sol, témoignages de la violence des échanges de coups de feu.
Nettoyage du sang dans la rue
Devant la maison, des secouristes volontaires s'affairent à nettoyer le sang des policiers qui rougit encore le sol.
"Je suis très tendu. Depuis samedi soir, je n'ai dormi que deux heures. Je me suis occupé de 100 corps d'habitants d'Ofaqim et des gens qui sont arrivés de Réïm [une localité voisine lourdement endeuillée, ndlr]", explique l'un d'entre eux.
Les terroristes étaient munis de dizaines d'armes lourdes, en témoignent les impacts dans les voitures alentour. "J'ai entendu des tirs, je suis sorti de chez moi avec mon pistolet, mais je ne savais pas où se trouvait le terroriste. J'ai téléphoné à la police de 6h à 9h, mais je n'ai pas eu de réponses!", partage un habitant.
Lundi soir, Ofaqim restait sous étroite protection étroite de l'armée israélienne et de dizaines de policiers de la région.