Obésité et consommation d'alcool : des conséquences désastreuses d'ici 2030 ?

Selon une étude rendue publique à l’occasion du Congrès européen sur l’obésité, le nombre de cirrhoses et de maladies cardiovasculaires pourrait augmenter de manière significative en France d’ici 2030.

Les conséquences de l’obésité et de la consommation d’alcool pourraient être désastreuses, si aucune mesure de prévention n’est prise, alerte une étude menée par HealthLumen, une société britannique spécialisée dans la modélisation des problèmes de santé et l’Association européenne pour l’étude du foie (EASL). Ses auteurs prédisent 73.000 nouveaux cas de cirrhose, 55.000 nouveaux cas de cancer du foie, 61.000 nouveaux cas d’autres maladies chroniques du foie, 425.000 nouveaux cas de maladie coronarienne et 550.000 accidents vasculaires cérébraux, si la situation reste en l’état.

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Pour parvenir à ces conclusions, le système de modélisation a pris en compte, distinctement, l’évolution du poids des Français et leur consommation d’alcool. En se basant sur les tendances actuelles, les chercheurs estiment une augmentation de l’obésité de 17,8 à 27,3% de la population chez les hommes. Cette hausse serait encore plus importante chez les femmes (de 19,3% à 31,3%). Pour ce qui est de l’alcool, les chercheurs ont pris comme base une consommation de 52,5 unités d’alcool par semaine chez la gente masculine et 35 chez la gente féminine.

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"Des politiques publiques visant à réduire ces facteur de risques dans la population française pourraient atténuer l’augmentation prévisible des maladies non-transmissibles liées à l’indice de masse corporelle", insistent les auteurs. Ils estiment que 16.000 cas de cirrhose, 9.000 cas de cancer du foie, 13.000 cas d’autres maladies chroniques du foie pourraient être évitées d’ici 2030 grâce à une réduction de 1% par an de l’indice de masse corporelle des Français et une diminution de leur consommation d’alcool de 5% par an.

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