Obama et Springsteen expliquent comment l'ouverture à l'autre permet le vivre-ensemble

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VIVRE-ENSEMBLE - Au milieu des “faits alternatifs”, du repli sur soi et de la montée des extrémismes aux États-Unis comme en France, ils veulent donner l’exemple. Ce mardi 2 novembre, l’ancien président des États-Unis Barack Obama et le rockeur Bruce Springsteen étaient invités de Quotidien, sur TMC, à l’occasion de la sortie d’un livre commun fait de conversations sur la musique, le monde et leur parcours respectif.

L’occasion pour les deux hommes de livrer le récit de leur amitié, débutée au cours de la première campagne présidentielle de Barack Obama. Une rencontre inattendue, dont ils espèrent qu’elle pourra inspirer, dans des sociétés toujours plus fracturées, en inspirant l’ouverture à l’autre.

“Comment faire pour partager des valeurs et une identité communes? Comment éviter d’être dans le clivage permanent?”, s’est notamment interrogé le 44e président américain au cours de l’entretien avec Yann Barthès. Et de répondre à sa question rhétorique avec une idée simple: “Pour diminuer la peur de l’autre, il faut partager des histoires.”

La musique comme ouverture à l’autre

C’est ainsi qu’il en est venu à son amitié avec l’interprète de “Born in the USA”. “Une des choses qui nous a rassemblées avec Bruce, c’est de se rendre compte au fur et à mesure de nos discussions que ni l’un, ni l’autre n’avions vraiment grandi au côté de notre père”, a-t-il relaté. “Et ça par exemple, c’est une histoire commune, quelque chose qui revient chez plein de gens qui ont dû traverser l’absence d’un parent, se construire avec une parentalité perturbée, sans forcément de modèle.”

Barack Obama a poursuivi: “C’est pour cela que plus on se raconte des histoires de vie, plus on partage et plus on comprend que la personne en face de nous, même si elle ne nous ressemble pas, est passée par les mêmes peurs, les mêmes espoirs, les mêmes craintes...” Incitant les téléspectateurs en particulier et les citoyens à partager avec l’autre, que ce soit par des discussions, mais aussi en écoutant de la musique, des podcasts, en s’informant, il a ajouté que c’est seulement ainsi que “l’on apprend à se mettre à la place de la personne en face”.

Un travail dans lequel la chanson et plus généralement les artistes doivent aider, a complété son compère. “Une grande partie de mon travail repose sur l’envie de susciter de l’empathie pour son prochain”, a ainsi détaillé Bruce Springsteen. Il a décrit à cet égard les concerts comme partant d’une volonté “de rassembler des gens qui ne se connaissent pas dans une salle, qu’ils partagent un moment et repartent avec quelque chose de ce moment dans le monde réel”.

Une musique qui convoie, ont enchaîné les deux hommes, une ”émotion” et un “langage du cœur”, un vecteur qui “prend par les tripes plus que par le cerveau” et qui de ce fait ouvre naturellement à l’autre. “La diversité, on n’en a pas peur dans l’art. Les gens sont habitués à entendre de la musique noire, de la musique hispanique... Et ce mélange permanent ne dérange personne”, a insisté Bruce Springsteen.” Si vous êtes capables d’entendre tout cela, d’accepter toute cette diversité, alors pourquoi pas dans la société?”

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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