Le « procès du siècle » : comment O. J. Simpson a été acquitté malgré des preuves accablantes
Il a emporté son secret dans la tombe. Le décès d'O. J. Simpson, des suites d'un cancer, à 76 ans, a été annoncé jeudi par sa famille. Il y a près de 30 ans, son procès ultra-médiatisé pour le double meurtre de son ex-femme et d'un serveur avait passionné l'Amérique. Et son acquittement, déchiré un pays coupé en deux, entre une population blanche persuadée de sa culpabilité face à des preuves ADN accablantes, et des Afro-Américains convaincus de son innocence, trois ans après le passage à tabac de Rodney King par la police de Los Angeles. Retour sur le « procès du siècle ».
Une superstar adulée
O. J. (Orenthal James) Simpson, c'est d'abord une success-story comme en raffole l'Amérique. Celle d'un gamin abandonné par son père, élevé par une mère célibataire dans un quartier pauvre de San Francisco, qui souffre de rachitisme et porte des attelles de fortune jusqu'à 5 ans. Ce qui ne l'empêche pas de devenir un athlète formidable – 96 kg pour 1,85 m – qui court le 100 yards (91 m) en 9,3 secondes.
Star du football américain universitaire à USC (Los Angeles), « The Juice » (ses initiales sont les mêmes que l'abréviation de orange juice, « jus d'orange », en anglais) perfore les défenses avec une grâce infinie et bat de multiples records chez les pros en dix ans de carrière NFL. Le beau gosse au grand sourire poursuit également une carrière d'acteur sans relief à Hollywood puis de consultant sportif sur ABC.
Un double meurtre brutal
O. J. trompe sa femme Marguerie av [...] Lire la suite