Où en est la décontamination des sols de Fukushima ?

AIEA Fukushima
AIEA Fukushima

Douze ans après la catastrophe de Fukushima, la décontamination des sols pose encore question. Un bilan effectué par le Bureau de recherches géologiques et minières montre un résultat contrasté.

En mars 2011, un puissant séisme puis un tsunami frappaient la côte orientale du Japon. La succession de ces deux événements a entraîné un accident d’ampleur dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, qui a provoqué la fusion du cœur de trois des réacteurs de la centrale. À la clé, un accident nucléaire classé au niveau 7 sur l’échelle internationale INES, comme l’accident de Tchernobyl.

Il s’agissait donc d’un accident nucléaire dit « majeur », qui a entraîné des rejets radioactifs dans l’air dans les jours qui ont suivi, des rejets d’eau contaminée (selon des travaux de l’IRSN, la contamination de l’océan provoquée par l’accident pourrait représenter la plus grande pollution radioactive marine de l’Histoire) et des dépôts radioactifs significatifs sur les sols d’une partie du Nord-Est du Japon.

Dans une étude menée par le BRGM avec des chercheurs français et japonais, publiée dans la revue scientifique PNAS, nous avons adapté un outil de modélisation de l’érosion des sols pour prendre en compte leur contamination. Il s’agissait d’estimer la quantité d’éléments radioactifs encore présents dans les sols dans la région de Fukushima pour prévoir l’évolution de la contamination radioactive des paysages.

Ces travaux montrent que pour l’heure,

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