Pour négocier avec Israël, Obama avance l’espion

Que peut-on obtenir d’Israël en échange d’un vieil espion malade dont l’Etat hébreu s’est entiché sur le tard ? La question est à nouveau posée par les diplomates américains eux-mêmes, qui s’efforcent de faire tourner la roue des négociations israélo-palestiniennes. A l’approche du 29 avril, date à laquelle ces négociations étaient censées aboutir à un premier «cadre» d’accord, et alors qu’Israël tarde à libérer un lot de 26 prisonniers palestiniens qu’il s’était engagé à élargir, les Américains ont ressorti la carte Jonathan Pollard. Emprisonné aux Etats-Unis depuis 1985 pour avoir livré des milliers de documents secrets à Israël, Pollard est réclamé depuis des années par l’Etat hébreu, et notamment son Premier ministre, Benjamin Nétanyahou, qui lui avait rendu visite en prison en 2002.

Sa libération remettrait un peu d’huile dans le processus de paix, permettant à Nétanyahou de faire mieux digérer la libération déjà promise des prisonniers palestiniens et d’aller au-delà, élargissant à plusieurs centaines d’autres Palestiniens et entérinant un nouveau gel, au moins partiel, de la colonisation des territoires occupés, veulent croire les plus optimistes à Washington. Le prix pour la libération de Pollard pourrait même être celle de Marouane Barghouti, un des plus célèbres prisonniers palestiniens, ont avancé certains, vite contredits en Israël. Gracier Pollard exposerait bien sûr à nouveau Barack Obama aux critiques de tous ceux qui l’accusent de «faiblesse», surtout dans le contexte des scandales d’espionnage en série ces derniers mois aux Etats-Unis. Mais le risque serait mesuré, calcule-t-on à Washington, d’autant plus que la carte Pollard se démonétisera bientôt : en novembre, l’espion aura purgé trente ans de détention et sera libérable sous condition.

Qu’on fasse aujourd’hui de ce vieux traître excentrique un possible sauveur du processus de paix est plutôt signe de «désespoir», objectent beaucoup d’autres dans la capitale américaine, comme Aaron David Miller, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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