"Il n'y en a plus un seul" : un mystérieux virus décime les pigeons d'un village en Dordogne

Selon les premières constatations des services vétérinaires, les dizaines de morts seraient imputables à une grave maladie, la proventriculite, qui n'est toutefois pas transmissible à l'homme.

Une hécatombe. Cela fait maintenant plusieurs jours que les rues de Coulaures, commune de Dordogne située à mi-chemin entre Brive-la-Gaillarde et Périgueux, sont le théâtre de macabres découvertes. Autour de l'église de ce village d'un peu plus de 700 âmes, des dizaines de pigeons morts, ou mourants, ont été découverts par les riverains et les services municipaux de la ville.

"Là c’était recouvert de pigeons, il n'y en a plus un seul", assure, pour BFMTV, une Coulauroise, qui désigne un mur habituellement rempli de ces volatiles. Cette dernière, en compagnie d'une autre voisine, a déjà rempli plusieurs sacs d'animaux morts ensuite accrochés à des gouttières afin que ni les enfants, ni les animaux, ne les touchent.

"On en a retrouvé deux morts puis un autre qui avait du mal à se déplacer. On se demande, on se pose des tonnes de questions", nous dit une seconde habitante de la commune. Au total, environ 80 animaux morts ont été retrouvés en l'espace de deux semaines.

Examens complémentaires

Afin de répondre à ces interrogations, la mairie de Coulaures a fait autopsier quatre cadavres de pigeons. Ces analyses ont permis d'écarter la thèse de l'empoisonnement, un temps imaginée, et de plutôt pointer celle d'un virus qui toucherait les pigeons de la zone.

"A priori il s’agirait d’un virus. Ils ont constaté une proventriculite (une maladie qui touche les oiseaux, NDLR) avec des pétéchies (des éruptions cutanées, NDLR), ce qui indiquerait une infection virale d’après le laboratoire départemental", dit à BFMTV la maire de la commune, Corinne Ducrocq.

Afin de comprendre l'origine de cette infection virale, la municipalité est dans l'attente de résultats complémentaires de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), qui devraient arriver dans les jours à venir.

La maire l'assure, ce virus "ne toucherait pas l'humain." En revanche, d'autres animaux pourraient être contaminés. Auprès de France Bleu, une riveraine assure que des chatons ont potentiellement été contaminés. "Ils en ont mangé un pour jouer, ils ont été malades, des diarrhées et des vomissements", termine-t-elle.

Article original publié sur BFMTV.com

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