Nutrition : les bienfaits de la poire

Boudé par les Français, ce fruit juteux et sucré est à redécouvrir car il est peu énergétique, rafraîchissant et apporte une dose de fibres.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°919, daté septembre 2023.

Angélys, conférence, Beurré Giffard… La poire originaire d'Asie mineure nous accompagne toute l'année grâce à ses nombreuses variétés. D'été (guyot, williams), d'automne (Beurré Hardy, Louise Bonne d'Avranches, etc.) et d'hiver (passe-crassane, comice…), ce fruit juteux et doux se marie aussi bien aux plats sucrés que salés et se conserve d'autant mieux qu'il continue de mûrir une fois cueilli, gardé à température ambiante. Pourtant, ce péché mignon de Louis XVI occupe, avec 4,7 kg achetés par an et par ménage, une modeste sixième place dans nos corbeilles de fruits, loin derrière la banane (13,1 kg/ménage) et la pomme (8,8 kg). Il est donc temps de redécouvrir ses nombreux bénéfices nutritionnels dont on aurait tort de se priver.

La poire est légèrement sucrée…

Avec 54 kcal pour 100 g, la poire est rafraîchissante et peu énergétique car elle est composée à 84 % d'eau. Son taux de sucres varie de 8 à 11 g/100 g selon la variété et la maturité du fruit. Il s'agit en majorité de fructose (7,2 g/100 g pour la williams), suivi du saccharose et du glucose. La poire contient aussi un polyol, le sorbitol (1,89 g/100 g) au fort pouvoir sucrant, tandis que les acides malique et citrique (0,3 g/100 g) lui confèrent sa saveur légèrement acidulée. À noter que l'odeur typique de la poire williams est due à deux esters (éthyl (E, Z) -2,4-décadiénoate et éthyl (E, E) -2,4-décadiénoate), tandis que l'acétate d'hexyle lui donne son arôme.

… et peut être conseillée en cas de diabète

Le pouvoir sucrant du fructose est plus élevé que celui du sucre de table, mais son indice glycémique (IG) est bas (20 contre 100 pour le glucose). Avec un IG global de 38, la poire n'élève pas brutalement le taux de sucre dans le sang ni la sécrétion d'insuline par le pancréas. Elle peut donc être consommée par les diabétiques, d'autant que sa pulpe - et plus encore sa peau - contient des composés phénoliques[...]

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