Nucléaire : Macron annonce des fermetures de réacteurs sans brusquer EDF

En octobre 2017 à Cruas-Meysse (Ardèche).

Le chef de l'Etat a promis que quatorze tranches fermeront d'ici 2035, dont «quatre à six d'ici 2030». Mais en dehors de Fessenheim, aucun arrêt de réacteur n'interviendra sous ce quinquennat et l'essentiel de l'effort doit se faire après 2025. L'électricien ne s'en sort pas si mal.

En annonçant ses arbitrages sur la trajectoire énergétique de la France dans le cadre de son intervention ce matin à l'Elysée, Emmanuel Macron a tranché le nœud gordien de la réduction de la part de l'atome dans la production d'électricité. Mais sans faire trop de mal à EDF : sur les 58 réacteurs qui composent actuellement le parc français, l'électricien devra fermer «quatorze réacteurs nucléaires d'ici 2035», soit douze réacteurs supplémentaires après l’arrêt déjà annoncé des deux tranches de la centrale de Fessenheim (Moselle) que le chef de l'Etat a confirmé pour «l’été 2020». Dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui couvre les périodes 2018-2023 et 2024-2028, EDF ne voulait fermer a priori aucun réacteur avant cette date. Le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, a donc perdu cette bataille et devra suivre le cap fixé par l'Etat actionnaire qui détient 84 % d'EDF.

Mais le camp de l'atome a sauvé l'essentiel : à savoir le maintien d'un «socle nucléaire» très important, qui fera que la France restera encore longtemps l'un des pays les plus nucléarisé au monde. Emmanuel Marcon a certes confirmé l'objectif initial de la loi sur la transition énergétique qui vise à réduire à 50 % la part de l'atome dans la production d'électricité (contre un peu plus de 70 % actuellement) qui a déjà été reporté de dix ans : «Nous avons décidé de maintenir ce cap mais en repoussant l’échéance à 2035», a-t-il rappelé. Mais à y regarder de plus près, le nombre et le rythme des fermetures des réacteurs nucléaires ne traduit pas une forte inflexion : sur les douze réacteurs de 900 MW qui devront (...)

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