Nucléaire : avec 12 ans de retard, l’EPR de Flamanville va pouvoir être mis en service

L'EPR de Flamanville va pouvoir être mis en service.  - Credit:Alexis Morin/Sipa
L'EPR de Flamanville va pouvoir être mis en service. - Credit:Alexis Morin/Sipa

« Enfin », diront certains. Avec douze ans de retard, l'EPR à Flamanville va pouvoir être mis en service. Épilogue d'un long feuilleton, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné, ce mardi 7 mai, son feu vert pour le lancement progressif de la production d'électricité du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville en Normandie. À l'issue de son instruction, le gendarme du nucléaire « vient d'adopter l'autorisation de mise en service de l'EPR de Flamanville », a déclaré ce mardi à l'AFP Julien Collet, son directeur général adjoint.

« Cette autorisation va permettre à EDF de commencer à charger le combustible dans le cœur du réacteur et ensuite d'engager la phase d'essais qui va se poursuivre » au cours des prochains mois. À travers sa décision, d'une dizaine de pages, l'ASN considère que « l'installation telle qu'elle est construite est effectivement conforme à son référentiel de sûreté », a résumé Julien Collet. Le lancement de la production électrique est prévu au cours de l'été.

13,2 milliards d'euros, quatre fois le budget prévu

À l'heure où le gouvernement veut construire jusqu'à quatorze réacteurs en France, le chargement de l'uranium est une étape décisive pour EDF et toute la filière, qui entendent tourner la page d'un chantier laborieux de dix-sept ans, émaillé de multiples problèmes et de dérapages budgétaires colossaux.

Lancée en 1992 comme le fleuron de la technologie nucléaire, avec une collaboration initiale franco-allemande, la technolo [...] Lire la suite