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Le Polonais du titre s’appelle Matchek (transcription approximative). A la suite d’échanges économiques entre son pays et le Maroc, Matchek le dentiste atterrit à Khouribga, où le narrateur dirige une mine de phosphates. Sinistre farce, on fait croire au dentiste qu’on lui organise un mariage pour rire, mais le voilà avec une femme dans son lit, et dans son jardin, qui s’active pour de vrai entre charmille et espaliers. Note de bas de page : «Je prends ces détails dans un classique du XIXe siècle, ne connaissant rien à l’horticulture et n’ayant donc aucune notion de ce que Daouia pouvait bien faire en son jardin.» Toutes les nouvelles mettent en place de jolis tours de passe-passe.

«Alieh pousse un grand soupir et va au salon […]. Elle observe la cour, l’arbre à kakis, le bassin carré entouré de pots de géraniums.» Des femmes à leur fenêtre ou dans leur cuisine. Elles se font faire des robes chez la couturière, mettent un tchador fleuri pour acheter un pain au sésame chez le boulanger, surveillent les devoirs des enfants, arrosent les pétunias et se demandent si elles vont ranger le sous-sol ou faire du riz à la tomate pour le dîner. Les très courtes et très délicates nouvelles de l’Iranienne Zoya Pirzad évoquent des vies sans histoire, mais il ne faudrait sans doute pas chercher loin pour trouver l’ennui, l’angoisse ou le vide. Elle sait comme personne évoquer le temps qui passe, les pensées et sentiments fugaces et flous. Ceux qui sont juste sous la surface, dans cette zone intermédiaire où on se contente généralement de passer, et ça vaut sans doute mieux. «Quand elle reste sans rien faire, elle se met à avoir des idées - des idées noires, des idées vaines.»

Récit

Mathieu Franchini, né en Corse en 1900, instituteur comme la mère de Marguerite Duras, émigre en 1930 en Indochine, où la diaspora corse et les autres colons espèrent la fortune. Il rachète à Saigon l’hôtel Continental, énorme bâtisse de la rue Catinat, celle où tout se passe. Généreux, théâtral, Mathieu (...)

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