Des nouvelles de Vincent Gallo, en trumpiste donnant des leçons de féminisme

Vincent Gallo en janvier 2014 à Los Angele.

L'acteur, cinéaste et musicien, un peu perdu de vue, signe une lettre ouverte dans un magazine américain histoire de clarifier quelques détails : son enfance, la presse, #MeToo, Asia Argento, Mark Zuckerberg et quelques autres en prennent pour leur grade.

«Mon nom est Vincent Gallo. Si par hasard vous savez qui je suis, j’espère que vous ne nourrissez pas trop de ressentiments à mon égard.» Cinéaste, acteur, musicien et sex-symbol de l’Amérique indé de la fin du XXe siècle, Vincent Gallo avait disparu des radars depuis quelque temps. Réapparaissant le temps de saillies étranges, comme cette fois où il proposait de vendre ses services le temps d’une nuit pour 50 000 dollars – on pouvait même se faire inséminer à condition de mettre un million sur la table. Il n’avait pourtant pas tourné le dos définitivement au cinéma, apparaissant par exemple dans un grand film de Skolimoski comme Essential Killing, ses deux dernières réalisations ayant été montrées fugitivement en festival mais jamais distribuées au-delà. Et puis Vincent Gallo a repris la parole cette semaine, publiant une longue et étrange lettre dans le magazine américain Another Man.«Sans modification», est-il précisé, tant la sortie est du genre ovni, mi-règlement de comptes, mi-divagations aigries d’un type qui livrerait ses souvenirs sans filtre à un inconnu. L’affaire Weinstein, les gauchistes, les jeunes, les journalistes, tout y passe.

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La lettre débute sagement sur des souvenirs d’enfance, où il est question de sa phobie de devenir pauvre après avoir découvert la Petite Fille aux allumettes, de ses passions adolescentes pour la moto, la hifi et les aquariums, ou encore d’un interminable voyage en Buic entre Buffalo et le Canada où il rêvait d’aller manger au McDo.

Vient ensuite le cinéma, et les premières piques. Quinze ans après les huées cannoises, l’accueil brutal réservé à The Brown Bunny, beau road-movie solitaire qui a choqué pour sa scène de fellation non (...)

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