De nouvelles archives sur l’assassinat de Kennedy rendues publiques

Sur ordre de Joe Biden, la National Archives and Records Administration (NARA) a publié jeudi 15 décembre un véritable “trésor de 13 173 documents” liés à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963, annonce la chaîne de télé américaine CBSNews. “Ces révélations d’importance reflètent l’engagement de mon administration en faveur de la transparence et fourniront au public un meilleur aperçu et une meilleure compréhension de l’enquête du gouvernement sur cet événement tragique de l’histoire américaine”, s’est enorgueilli le président, qui a toutefois refusé de publier la totalité des documents encore classifiés.

Citant les “16 000 documents précédemment publiés sous forme expurgée”, il a annoncé qu’en accord avec les agences concernées (principalement la CIA), “plus de 70 % seraient dévoilés dans leur intégralité”. Ce qui porte à 97 % la proportion d’archives (5 millions de pages au total) sur l’assassinat de Kennedy rendue publique à ce jour.

Biden a promis d’ouvrir les dernières boîtes d’ici le 30 juin 2023, “à quelques exceptions près”, a-t-il précisé, se laissant ainsi la possibilité de garder certaines informations sensibles sous le sceau du secret. Son prédécesseur avait agi de même, malgré ses déclarations tonitruantes.

Sous la menace d’une plainte

En 2017, Donald Trump avait en effet promis de tout donner au public, en vertu d’une loi adoptée en 1992 (un an après la sortie du film d’Oliver Stone JFK, qui remettait en doute la version officielle). Le JFK Act “exige que tous les dossiers gouvernementaux sur l’assassinat soient publiés dans les 25 ans – soit octobre 2017 –, à moins qu’ils ne posent des risques pour la défense nationale ou le renseignement”, rappelle le site d’information politique The Hill. Les promoteurs de cette loi espéraient ainsi que la transparence permettrait d’en finir avec les innombrables théories du complot qui ont fleuri depuis 1963. Las.

Après la publication de 19 000 documents, dont environ les trois quarts expurgés, Trump avait finalement renoncé à tout divulguer, fixant une nouvelle date limite au 26 octobre 2021. Un délai que Joe Biden, une fois au pouvoir, a encore repoussé, “arguant que la pandémie avait entravé la capacité des agents à examiner les dossiers”, explique The Hill.

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