En Nouvelle-Zélande, Céline Dion fait vivre un enfer aux habitants de la petite ville de Porirua

Les chansons de Céline Dion sont au coeur d’un conflit entre les habitants de Porirua, une petite ville néo-zélandaise.
Brian Rasic / WireImage Les chansons de Céline Dion sont au coeur d’un conflit entre les habitants de Porirua, une petite ville néo-zélandaise.

MUSIQUE - Au rayon des compétitions loufoques, je voudrais… celle qui consiste à jouer de la musique au volume sonore le plus élevé possible. C’est absurde ? Chacun se fera son avis, mais ce concours existe bel et bien en Nouvelle-Zélande : il s’appelle le « Siren King ». Et il ne fait pas que des heureux, notamment à cause des nuisances sonores qu’il provoque.

Le principe est simple : les compétiteurs - des membres d’une sous-culture locale composée de passionnés de musique - se retrouvent en ville avec leurs voitures équipées d’énormes enceintes, de haut-parleurs et de sirènes pour s’affronter. Le but de ces batailles est de diffuser de la musique le plus fort possible. De jour comme de nuit.

La qualité de son doit aussi être au rendez-vous. Les grosses basses saturées ne sont donc pas les bienvenues, contrairement aux hits de Céline Dion. La raison ? Selon Paul Lesoa, l’un des fondateurs d’un groupe qui organise des batailles de sirènes à Auckland, qui a répondu à une interview pour le média néo-zélandais The Spinoff, les musiques de la chanteuse canadienne sont claires, avec des aigus élevés et peu de basses. Notamment My Heart Will Go On, le titre phare du film Titanic.

Des habitants excédés

Mais dans la petite ville de Porirua, au nord de la capitale Wellington, des habitants excédés par les nuisances sonores de ces compétitions ont lancé une pétition demandant au conseil municipal de la ville d’interdire ces réunions pendant la nuit, rapporte le média local RNZ. La police fait également état de 40 incidents entre début février et début octobre 2023.

« Même si j’apprécie Céline Dion dans le confort de mon salon et à mon volume, je n’aime pas entendre des fragments de ses chansons s’arrêter et repartir à tout moment entre 19 heures et 2 heures du matin », peut-on lire dans les commentaires sur le site Change.org.

La maire de Porirua, Anita Baker, partage le même avis que les habitants de sa ville - dont certains songent même à déménager : « J’en ai assez des batailles de sirènes. Peu importe où vous êtes dans notre ville, il y a des maisons qui vont entendre quelque chose. » Elle incite donc les « clubs » de sirènes à organiser leurs concours dans la campagne, toujours selon RNZ.

« Ils font un bruit strident »

« Il y a des vibrations dans toute la ville, quel que soit l’endroit où elles se produisent, parce que nous sommes dans un bassin. C’est vraiment frustrant », continue-t-elle, selon un article du Guardian avant d’ajouter : « Ils jouent la moitié d’une chanson, la peaufinent sur leur appareil et font un bruit strident, ce qui fait qu’on n’a même pas l’impression d’écouter de la bonne musique. (...) Je ne veux pas être méchante, mais ce n’est même pas une chanson complète. »

Cette compétition n’a pas toujours été source de tensions à Porirua. Les combats de sirènes se déroulaient jusqu’à récemment dans des zones industrielles éloignées des habitations et se terminaient à 22 heures. Cette année, la musique retentit dans les rues de la ville. Au grand dam de ses habitants.

À voir également sur Le HuffPost :

Coupe du monde de rugby : après l’élimination des Bleus, quelle équipe soutenir pour les supporters français ?

La sœur de Céline Dion livre des détails sur la « terrible maladie » méconnue de la chanteuse