Nouvelle Zélande : épuisée la Première ministre Ardern annonce sa démission

"Je n'ai plus assez d'énergie pour continuer". Voilà les mots de la Première ministre néo-zélandaise qui a annoncé ce jeudi sa démission.

Jacinda Ardern, la plus jeune dirigeante de l'histoire du pays, jouit d'un fort capital sympathie. Souvent comparée à Emmanuel Macron ou Justin Trudeau deux autres jeunes dirigeants.

Propulsée le 1er août 2017 à la tête d'une opposition néo-zélandaise aux abois, Jacinda Ardern avait permis aux travaillistes d'effectuer une incroyable remontée dans les sondages, en incarnant la promesse d'un "changement" de génération.

Élue Première ministre en octobre 2017, elle n'a pas été épargnée pendant son premier mandat : pire attaque terroriste jamais vue en Nouvelle-Zélande, une éruption volcanique meurtrière et, comme ailleurs, la pandémie de Covid-19.

Sa popularité a tout de même chuté ces dernières mois en raison de la détérioration de la situation économique, d'une baisse de confiance en son gouvernement, et d'un retour de l'opposition conservatrice.

"En tant que chef d'entreprise, c'est un jour merveilleux. Il y a eu trop de restrictions et de taxes supplémentaires, et surtout un manque de personnel, avec presque aucun immigrant, ça nous a beaucoup fragilisé" a réagi un quinquagénaire habitant à Auckland.

"Je pense qu'elle était une excellente dirigeante, et je suis dévastée qu'elle démissionne" a regretté Ingrid, quadragénaire.

"Elle a eu un parcours assez difficile avec le Covid qui est sorti de nulle part, et les attaques terroristes à Christchurch" a pour sa part réagi Peter, interrogé à Auckland.

Une dirigeante appréciée, mais épuisée. Les prochaines élections législatives doivent se tenir en octobre 2023.