Nouvelle-Zélande : les passagers du Boeing victimes de turbulences racontent un vol digne de « L’Exorciste »

L’avion Boeing 787 Dreamliner de LATAM Airlines a soudainement perdu de l’altitude lundi 11 mars, blessant des dizaines de voyageurs terrifiés, sur le tarmac de l’aéroport d’Auckland, le 12 mars 2024.
BRETT PHIBBS / AFP L’avion Boeing 787 Dreamliner de LATAM Airlines a soudainement perdu de l’altitude lundi 11 mars, blessant des dizaines de voyageurs terrifiés, sur le tarmac de l’aéroport d’Auckland, le 12 mars 2024.

INTERNATIONAL - Des témoignages qui ne vont pas redorer l’image de Boieng. Après d’importantes turbulences qui ont fait près d’une cinquantaine de blessés dans un Boieng 787 Dreamline entre Sydney (Australie) et Auckland (Nouvelle-Zélande), une enquête sur les causes de l’incident a été ouverte ce mardi 12 mars. Dans le même temps, les passagers ont livré des récits édifiants d’un vol « traumatisant ».

Nouvelle-Zélande : Turbulences lors du vol d’un Boeing 787, douze personnes hospitalisées

Lundi soir, l’appareil a brutalement perdu de l’altitude au-dessus de la mer de Tasmanie. Ce décrochage a propulsé au plafond tous ceux dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée. « Tout le monde a commencé à crier, à pleurer », a décrit Ellie Addison, une réceptionniste australienne qui faisait partie des 263 passagers à bord du vol LA800. Et poursuit : « Les gens ont été projetés hors de leurs sièges, du sang coulait sur leurs visages ».

« Les gens volaient, des bébés tombaient, c’était horrible »

Veronica Martinez, employée commerciale a décrit l’incident comme si l’avion s’était arrêté en plein vol, puis « nous avons simplement plongé ». « Les gens volaient, des bébés tombaient, c’était horrible, beaucoup de gens ont été blessés », a-t-elle dit à l’AFP.

Brian Jokat, qui était également à bord, a raconté avoir vu un passager projeté au plafond retomber lourdement et se cogner les côtes sur un accoudoir. « Il était au plafond, sur le dos, et me regardait. C’était comme dans (le film) L’Exorciste », a-t-il poursuivi à la radio publique Radio New Zealand.

Selon lui, le pilote s’est rendu auprès des passagers après l’atterrissage. « Je lui ai demandé ce qui s’était passé et il m’a répondu ’j’ai perdu brièvement mes instruments de bord et ils sont revenus tout d’un coup’ ».

Quatre personnes toujours hospitalisées

Un autre passager, Gabriel Felipe de Oliveira Adaime a qualifié le vol de « traumatisant », tandis que son compagnon de voyage, Agustin Ramonda, a souligné que ce moment comptait « parmi les trois pires secondes de ma vie ».

Une cinquantaine de patients ont été soignés après l’atterrissage à Auckland et quatre personnes étaient toujours hospitalisées mardi matin, ont indiqué les autorités sanitaires à l’AFP. « Seuls un passager et une membre d’équipage ont subi des blessures qui ont nécessité des soins supplémentaires mais leur pronostic vital n’est pas engagé », a précisé la compagnie.

Les passagers seront transférés à Santiago du Chili, leur destination finale, « à bord d’un nouveau vol (LA1130) le 12 mars », a relevé la compagnie.

Rassemblement des « enregistrements de vol »

Après des déclarations contradictoires sur quel pays dirigerait l’enquête, les enquêteurs néo-zélandais ont annoncé mardi avoir commencé à rassembler des preuves, « notamment en saisissant les enregistreurs de voix et de données de vol du cockpit ». Mais « c’est l’enquête du Chili », a précisé un porte-parole.

« Les enregistrements de vol seront essentiels pour comprendre cet incident. Ils indiqueront aux enquêteurs s’il s’agissait d’un événement atmosphérique ou d’un problème technique avec l’avion », a déclaré à l’AFP Joe Hattley, enquêteur sur la sécurité des accidents aériens. « Ce genre d’incidents souligne la nécessité absolue pour les passagers de garder leur ceinture de sécurité attachée », a-t-il ajouté.

Boeing s’est déclaré « prêt à apporter son soutien aux activités liées à l’enquête comme requis », après cet incident qui succède à une série de dysfonctionnements sur ses appareils.

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