La nouvelle ville des “techies”, le retour de Trump le twitto et les humiliés d’Android

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Tout ce fric donne le tournis… Selon le New York Times, une coterie de nababs de la tech a déjà investi en secret plus de 800 millions de dollars dans un projet de construction d’une nouvelle ville en Californie du Nord. Depuis 2017, les agriculteurs du comté de Solano, à une centaine de kilomètres au nord-est de San Francisco, ont reçu des offres d’achat pour leurs parcelles, parfois à des prix quatre fois plus élevés que la valeur du terrain dans la région. Ces offres ont été proposées par une mystérieuse entité immobilière, nommée “Flannery Associates”, dirigée par Jan Sramek, un ancien trader de Goldman Sachs âgé de 36 ans, jusqu’alors inconnu au bataillon des promoteurs californiens.

L’autre surprise vient du profil des investisseurs, enfin dévoilé par l’enquête du New York Times : des princes de la tech comme Michael Moritz, associé du géant du capital-risque Sequoia Capital – dont il s’est récemment retiré de la direction –, Reid Hoffman, l’un des deux fondateurs de LinkedIn, Marc Andreessen et Chris Dixon, bailleurs de fonds de la Silicon Valley, les frères Patrick et John Collison, créateurs de l’appli de paiement Stripe, et Laurene Powell Jobs, veuve de Steve Jobs et fondatrice de la société Emerson Collective.

Ce club de titans, déjà propriétaire de milliers d’hectares, entend fonder une nouvelle cité parée de toutes les vertus écologiques et sociales, alimentée au solaire, conçue pour les piétons et, selon les rares informations disponibles, administrée par une nouvelle forme de démocratie participative. Il pourrait aussi s’agir, vu les protestations des élus de la région, d’une des plus grandes opérations de spéculation immobilière jamais menée aux États-Unis.

La saturation des villes californiennes, inabordables et étouffées par les embouteillages, exigerait la construction urgente de milliers de nouveaux logements proches de la Silicon Valley, une tâche qui implique la reconversion de terres agricoles en zones urbaines, énorme casse-tête réglementaire et politique. Les investisseurs prévoient sans doute de lancer un jour un référendum dans l’État pour obtenir le droit de bâtir leur nouvelle ville. Au prix d’autres millions de dollars de campagne politique…

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