Une nouvelle théorie de l’évolution explique pourquoi les animaux rétrécissent

Les archives fossiles témoignent de la diminution de la taille de certaines espèces. Pourtant, la règle de Cope, démontrée dans de nombreux cas, postule, à l’inverse, que la taille d’une espèce s’accroît à mesure qu’elle évolue. Les résultats d’une nouvelle étude permettent de concilier cette théorie avec les informations contradictoires établies par certains fossiles.

Il est des espèces dont la taille augmente considérablement à mesure qu’elles évoluent. Prenez, par exemple, l’ancêtre du cheval, Hyracotherium. Ce genre de mammifère, aujourd’hui éteint, vivait à l’Eocène, il y a entre 60 et 45 millions d’années. Il n’était alors pas plus grand qu’un chien ! La théorie selon laquelle l’évolution tend à accroître la taille des animaux a un nom : la règle de Cope.

Cependant, les preuves fossiles ne valident pas entièrement ce principe. Alors que la taille de certains groupes d’animaux augmente, celle d’autres espèces diminue progressivement. C’est le cas des poissons osseux (Ostéichtyens) dont font partie le thon et le barracuda. Une nouvelle étude, basée sur des simulations informatiques, est parvenue à conjuguer ces résultats en apparence contradictoires. La taille des animaux résulterait en réalité de deux facteurs écologiques essentiels. D’un côté, l’intensité de la compétition pour les ressources et de l’autre le risque d’extinction. Les chercheurs aboutissent ainsi à trois modèles distincts d’évolution de la taille. Cette étude a été publiée dans la revue Communications Biology.

La règle de Cope

Depuis plusieurs décennies, deux écoles de pensée s’affrontent au sujet de la règle de Cope. "La littérature fournit en effet des preuves contradictoires de l'augmentation et de la diminution de la taille des animaux", constate Shovonlal Roy, premier auteur de l’étude, lors d’une interview pour Sciences et Avenir. Plusieurs études font état d'une augmentation de la taille chez plusieurs espèces éteintes, notamment des mammifères d'Amérique du Nord, des dinosaures, mais aussi chez les mammifères marins. A l’inverse, les tortues cryptodiranes, un groupe de tortues géantes aujourd’hui éteint, ont rétréci avec le temps. Tout comme les poissons d’eau douce, ou encore Equus alaskae, un cheval vivant au Pléistocène, entre - 2,6 millions d’années et - 9 000 ans.

D’où vient la règle de Cope ?

Elle porte le nom d’Edward Cope, un paléontologue [...]

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