Nouvelle offensive judiciaire de Jean-Marie Le Pen contre la direction du FN

Jean-Marie Le Pen, le 12 juin, à sa sortie du tribunal de grande instance de Nanterre qui examinait son recours en annulation de son expulsion du Front national.

Le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné mardi une demande du président d'honneur du Front national tendant à faire annuler le vote en cours au sein du parti.

Tant qu’il gagne, il joue. Quelques jours après avoir obtenu sa réintégration au sein du Front national, Jean-Marie Le Pen a lancé ce mardi une nouvelle offensive judiciaire contre la direction du parti. Cette fois, c’est l’annulation du «congrès postal» en cours que le patriarche a demandée au tribunal de grande instance de Nanterre, ou, à tout le moins, une prolongation des opérations de vote. En effet, les résultats de la consultation doivent être publiés vendredi soir ; ils pourraient notamment déboucher sur la suppression de la présidence d’honneur du mouvement.

Délicatesse

Retenu à Strasbourg pour une session du Parlement européen, Jean-Marie Le Pen n’a pas fait le déplacement au tribunal ce mardi, contrairement à la précédente affaire, où sa présence avait provoqué d’impressionnantes bousculades parmi les journalistes télés. Comme la dernière fois, en revanche, on notait la présence d’Alexandre Simonnot ; ce conseiller municipal FN dans le Val-d’Oise est lui aussi en délicatesse avec la direction du parti, au point d’être convoqué vendredi devant la commission de discipline frontiste. L’une des conséquences de la réintégration de Jean-Marie Le Pen sera de lui permettre de siéger dans cette commission, et sans doute d’y défendre son allié.

D’ici là, ce mardi, c’est par son avocat, Frédéric Joachim, qu’il a fait valoir les arguments censés invalider la consultation des adhérents du FN – dont 30 000 sur 51 000 auraient déjà voté à ce jour. «C’est un pacte associatif qui gouverne le Front national, a jugé le défenseur. Et ses dispositions n’ont pas été respectées.» Et d’attaquer les modalités du scrutin : un vote bloqué, impliquant de répondre d’un seul «oui» ou d’un seul «non» à plusieurs propositions de réforme ; un vote par correspondance au lieu d’un congrès physique ; une confidentialité (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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