Nouvelle frappe contre l’Iran en Syrie : un pas de plus vers un embrasement régional
L’Iran accuse Israël d’avoir mené une attaque aérienne sur la capitale syrienne Damas, ce samedi 20 janvier, dans laquelle quatre “conseillers militaires iraniens” auraient trouvé la mort. Pour The New York Times, c’est “un nouveau signe que Téhéran est progressivement en train de basculer dans la crise régionale qui découle de la guerre entre Israël et le Hamas.”
“Si la télévision d’État iranienne a parlé d’attaque ‘terroriste’ d’Israël, pour l’heure, Tel-Aviv ne s'est pas exprimé sur le sujet”, relève la chaîne qatarie Al-Jazeera. D’après Mehr, l’agence iranienne semi-officielle, citée par la BBC, quatre hauts représentants des Gardiens de la révolution iraniens figurent parmi les victimes, dont le chef des renseignements en Syrie et son adjoint. L’attaque aurait aussi fait plusieurs morts parmi les forces syriennes.
Jusqu’ici, jamais de confrontation directe entre l’Iran et Israël
“La présence en Syrie de hauts responsables de la Garde révolutionnaire – une force militaire, politique et économique de premier plan en Iran – remonte au début de la guerre civile syrienne, en 2011, explique la BBC. Ils ont aidé le régime du président Bachar El-Assad à se maintenir, en dépit d’une large rébellion à son encontre.” Plus largement, reprend le New York Times, la force Quds, branche des Gardiens qui opère à l’étranger, “soutient diverses milices au Moyen-Orient, dont le Hamas (le groupe armé palestinien qui contrôle Gaza), le Hezbollah au Liban et les houthistes au Yémen.”
Quant aux frappes attribuées à Israël contre des Iraniens en Syrie, elles ne sont pas nouvelles, précise The Washington Post. “Mais leur fréquence a augmenté depuis les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas en Israël” et qui ont signé le début de la guerre à Gaza.
Ennemis jurés, “Israël et l’Iran évitent jusqu’ici toute confrontation directe, observe le journal américain. Mais nombre d’observateurs craignent que des événements tels que cette attaque sur Damas ou la série de tirs de missiles balistiques iraniens sur l’Irak, la semaine dernière, ne déclenchent accidentellement une guerre régionale à grande échelle”.
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