La nouvelle fin de "Fight Club" en Chine a au moins fait un heureux

Brad Pitt, ici dans
Brad Pitt, ici dans

CINÉMA - La fin de Fight Club a été modifiée en Chine pour qu’il puisse être mis en ligne sur les plateformes de streaming. Et depuis, les critiques pleuvent de toutes parts. Vraiment? Non. Cela a au moins réjoui un spectateur: Chuck Palahniuk, l’auteur du livre qui a inspiré le film de David Fincher.

Dans les colonnes de TMZ, ce mercredi 26 janvier, le romancier américain explique que ce nouveau dénouement est nettement plus proche du sien. “L’ironie du sort, c’est que... ils ont presque exactement calqué sur la fin du livre, contrairement à celle de Fincher, plus visuelle et plus spectaculaire, explique-t-il. Donc, d’une certaine manière, les Chinois ont rapproché le film du livre.”

Ce mois de janvier, des cinéphiles ont remarqué que la version du film diffusée par la plateforme Tencent Video avait quelque peu modifié le message anarchiste et anticapitaliste de l’œuvre. Dans le film original, le narrateur joué par Edward Norton tue son alter ego imaginaire, joué par Brad Pitt, puis assiste à l’explosion d’immeubles, métaphore de la destruction du monde moderne rêvé par le héros. La version diffusée en Chine se termine en revanche sur une sorte de “happy end”.

Fight Club, pas une première

Le personnage joué par Brad Pitt est bel et bien tué, mais les images de fin du monde sont remplacées par un écran noir et un texte disant: “La police a déjoué le projet et arrêté tous les criminels, empêchant l’explosion des bombes”. Quant au personnage de Brad Pitt, il est précisé qu’il a été interné dans “un asile de fous”.

En apprenant la nouvelle, Chuck Palahniuk a d’abord écrit un message sur Twitter, plein d’ironie, le 25 janvier. “C’est SUPER génial. Tout le monde connaît une fin heureuse en Chine”.

Ce n’est pas un avis très partagé. Cette fin a suscité la stupeur de nombreux connaisseurs ayant vraisemblablement vu la version originale sur des copies piratées. “C’est un scandale”, a commenté un cinéphile sur le site de Tencent Video. “Ils ne se contentent plus de censurer des scènes, ils changent carrément le scénario”, s’offusquait un internaute sur le réseau social Weibo.

Ce n’est toutefois pas une première. De nombreux studios hollywoodiens acceptent parfois de couper certaines scènes pour obtenir une autorisation sur le marché chinois. En 2019, plusieurs scènes de Bohemian Rhapsody faisant référence à la sexualité de Freddie Mercury, le chanteur du groupe Queen, ont par exemple été gommées de la version diffusée en Chine.

À voir également sur Le HuffPost: Une horde d’autruches sème la pagaille en Chine

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI...