Nouvelle disparition gênante pour Pékin

Le journaliste chinois Li Xin, en Inde, le 20 novembre 2015.

Le journaliste et militant des droits de l'homme chinois Li Xin a disparu en Thaïlande le 11 janvier. Il refusait d'espionner pour le compte de la Chine.

Elle a décidé de briser le silence pour alerter sur le sort de son mari porté disparu depuis le 11 janvier. He Fangmei a indiqué qu’elle était sans nouvelle de Li Xin depuis cette date, redoutant que ce journaliste chinois en quête d’asile politique ait été kidnappé par des agents de Pékin. Le 10 janvier, alors qu’il allait prendre un train de Bangkok à Nong Khai, dans le nord thaïlandais, près de la frontière avec le Laos, Li Xin avait eu l’occasion de parler avec sa femme. «Je quitte le train et me dirige vers la frontière», lui écrivait-il quelques heures plus tard dans un SMS alors qu’elle dormait.

«Je n’ai plus entendu un mot de lui, a confié He Fangmei au New York Times, lundi. Maintenant, la Thaïlande et la Chine se renvoient la balle et bottent en touche.» Le week-end dernier, la police thaïlandaise n’écartait pas la possibilité de mener une enquête si la femme du journaliste déposait plainte. Mais le ministère des Affaires étrangères a indiqué ce mardi n’avoir aucune information au sujet du journaliste chinois.

Cette disparition est la dernière en date d’une longue liste d’enlèvements d’activistes, de religieux, d’avocats, de libraires qui alimentent les soupçons d’implication des autorités de Pékin, de plus en plus soucieuses de faire taire les voix critiques. Quand elles ne menacent pas ouvertement les ressortissants étrangers.

Long passé d’activiste

Aux yeux de Pékin, Li Xin est beaucoup plus qu’un simple journaliste. Il a fui la Chine pour l’Inde il y a quatre mois où il est venu chercher un asile politique qu’il n’a pu avoir. Il pourrait avoir pensé à gagner l’Occident pour obtenir refuge. Une fois à New Delhi, il a révélé son passé d’informateur pour le gouvernement. Li Xin a raconté à la presse comment il avait été contraint d’espionner des journalistes et des militants sous peine (...)

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