Nouvelle-Calédonie : ce que signifie la levée de l’état d’urgence prévue ce mardi 28 mai

Si l’état d’urgence est levé en Nouvelle-Calédonie, de nombreuses restrictions restent d’actualité. Photo d’illustration du commissariat central de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai 2024.
LUDOVIC MARIN / AFP Si l’état d’urgence est levé en Nouvelle-Calédonie, de nombreuses restrictions restent d’actualité. Photo d’illustration du commissariat central de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai 2024.

NOUVELLE-CALÉDONIE - La pression baisse d’un cran en Nouvelle-Calédonie. L’Élysée a annoncé ce lundi 27 mai la levée de l’état d’urgence, à partir du mardi 28 mai à 5 heures du matin (soit à partir de 20 heures, lundi 27 mai, heure de Paris). Ce régime avait été déclenché il y a quinze jours, suite aux émeutes liées à un vote à Paris d’une réforme du corps électoral local, rejetée par les indépendantistes.

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La mise en place de l’état d’urgence a permis au gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles, comme la restriction des déplacements des 270 000 habitants de l’archipel, la fermeture de lieux publics, ou la possibilité de prononcer des assignations à résidence sans l’autorisation préalable d’un juge.

À compter de mardi, ces assignations à résidence mais également les perquisitions administratives sans l’autorisation préalable d’un juge ne seront plus possibles. La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, avait indiqué que 29 procédures d’assignations à résidence ainsi que 23 perquisitions administratives avaient été effectuées en l’espace d’une semaine. Sollicité par Le HuffPost, l’entourage du ministère de l’Intérieur fait savoir que Gérald Darmanin fera une « actualisation prochaine des chiffres ».

Couvre-feu maintenu, de nouvelles forces de l’ordre mobilisées

La levée de ces mesures d’exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principal mouvement indépendantiste, ndlr) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée », a précisé la présidence dans un communiqué. Malgré cette levée de l’état d’urgence, l’archipel reste sous surveillance des autorités.

En effet, le couvre-feu qui empêche ses habitants de sortir entre 18 heures et 6 heures du matin est maintenu, avec une exception pour les professions médicales, les déplacements liés à des « motifs impérieux de santé » ou des activités nocturnes indispensables. L’interdiction de transporter des armes est également maintenue, tout comme l’interdiction de se rassembler ou de vendre de l’alcool.

Plus encore, de nouvelles forces de l’ordre vont être déployées sur l’archipel. Pas moins de 480 gendarmes, soit 7 unités de forces mobiles, doivent arriver « dans les prochaines heures », a indiqué dans un communiqué lundi matin le Haut-Commissariat de la République pour la Nouvelle-Calédonie. Au total, 3 500 forces de l’ordre sont mobilisées.

Enfin, l’aéroport de Nouméa - La Tontouta demeure fermé aux vols commerciaux jusqu’au dimanche 2 juin, « date à laquelle la possibilité de la reprise des liaisons aériennes sera réévaluée », a précisé le Haut-Commissariat.

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