En Nouvelle-Calédonie, les premiers touristes français évacués vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande

Si l’aéroport international de La Tontouta est fermé depuis le 14 mai, des avions militaires peuvent décoller de l’aérodrome Magenta.
LUDOVIC MARIN / AFP Si l’aéroport international de La Tontouta est fermé depuis le 14 mai, des avions militaires peuvent décoller de l’aérodrome Magenta.

OUTRE-MERS - La fin d’une longue attente. Pour la première fois depuis le début de la crise en Nouvelle-Calédonie, des touristes français bloqués sur l’archipel ont pu être évacués. « Les mesures de raccompagnement des étrangers et des touristes français se poursuivent », a écrit dans un communiqué publié samedi 25 mai le Haut-commissariat de la République.

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Alors que l’aéroport international de La Tontouta reste fermé depuis le 14 mai, et que tous les vols commerciaux ont été annulés depuis, c’est la première fois que sa communication mentionne des touristes français.

Les touristes ont décollé à bord d’appareils militaires vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande, depuis l’aérodrome de Magenta à Nouméa. Depuis mardi, ces deux pays ont organisé l’évacuation de leurs ressortissants avec des avions militaires. Les Français évacués devront ensuite prendre un vol commercial vers l’Hexagone ou d’autres territoires ultramarins.

« J’étais venue en vacances visiter ma meilleure amie (...) Le conflit a éclaté et je suis restée coincée », raconte Audrey, qui n’a pas donné son nom de famille. Pour elle qui avait un vol retour prévu le 17 mai, après un séjour de trois semaines, « l’attente était interminable, puisque la réouverture de l’aéroport est repoussée de jour en jour ».

La tension toujours vive en Nouvelle-Calédonie

Elle a indiqué avoir rempli un formulaire en ligne pour signifier son souhait de quitter la Nouvelle-Calédonie, puis avoir reçu vendredi un courrier électronique qui lui demandait de se tenir prête, avant d’être informée samedi qu’elle aurait une place au départ de Magenta.

Sur place, la visite éclair d’Emmanuel Macron n’a pas ramené le calme. Au lendemain de la mort d’une septième personne, tuée par un policier qui avait été pris à partie par un groupe d’individu, la tension reste vive.

Instauré le 16 mai, l’état d’urgence prévaut toujours avec les mesures qui l’accompagnent : couvre-feu de 12 heures quotidiennes, interdiction de rassemblement, de transports d’armes et de vente d’alcool, bannissement de l’application TikTok. Le chef de l’État souhaite, à ce stade, qu’il ne soit pas prolongé au-delà du lundi 27 mai. Il faudrait pour cela un vote du Parlement.

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