Nouvelle-Calédonie: les tensions restent vives, premières évacuations de touristes français

Au lendemain de la mort d'une septième personne dans les émeutes qui continuent de secouer l'archipel du Pacifique Sud, la tension reste vive. Alors que la mission de « rétablir l'ordre dans les jours à venir » fixée par Emmanuel Macron se révèle difficile, l'évacuation de touristes français a commencé. Les opposants à la réforme électorale qui a provoqué les troubles à partir du 13 mai, restent, eux, déterminés à obtenir son retrait définitif.

Tout le monde dans l’archipel attendait une prise de parole des indépendantistes, c’est désormais chose faite, rapporte notre correspondante sur place, Charlotte Mannevy. Dans la nuit de vendredi à samedi, c’est d’abord Christian Tein qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Le chef de file de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), qui a rencontré le président français jeudi en visite à Nouméa, a appelé ses militants à « desserrer l’étau ». Il les exhorte à alléger les blocages en cours pour notamment permettre l’approvisionnement en médicaments et en carburants. La mobilisation contre la réforme constitutionnelle sur le corps électoral qui a mis le feu aux poudres doit, elle, se poursuivre, a-t-il insisté.

Un peu plus tard, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui fédère la quasi-totalité des mouvements indépendantistes, a confirmé la consigne : la mobilisation doit se poursuivre et la réforme constitutionnelle doit purement et simplement être retirée.

Le policier, « sur lequel des traces de coups ont été relevées », a été placé en garde à vue et le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique.


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