En Nouvelle-Calédonie, des militaires déployés pour « protéger les bâtiments publics »

Emmanuel Macron a constaté « de nets progrès » dans l’archipel après les émeutes de ces derniers jours, mais veut des « moyens supplémentaires » sur place.

NOUVELLE-CALÉDONIE - Des « moyens supplémentaires » déployés. Emmanuel Macron a constaté ce lundi 20 mai « de nets progrès dans le rétablissement de l’ordre » en Nouvelle-Calédonie, lors d’un Conseil de défense où il a été décidé de mobiliser « pour un temps » des personnels militaires pour « protéger les bâtiments publics » à la place des forces de sécurité intérieure, a indiqué l’Élysée.

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Le président de la République « a demandé au gouvernement de continuer à faire preuve de concentration, de vigilance et d’engagement » sur le dossier, a ajouté la présidence alors que le territoire est toujours en proie aux blocages.

Le Conseil de défense a également acté que « toutes les dispositions sont prises pour permettre aux touristes encore présents sur l’archipel de pouvoir rentrer chez eux », alors que la fermeture de l’aéroport a été prolongée jusqu’à jeudi et que l’Australie et la Nouvelle-Zélande multiplient les demandes pour pouvoir évacuer leurs ressortissants.

À l’issue de ce troisième Conseil de défense organisé en moins d’une semaine pour suivre la situation dans l’archipel, l’Élysée n’a en revanche pas évoqué la question de la prolongation possible de l’état d’urgence, en place depuis mercredi.

En effet, cette situation exceptionnelle ne peut être prolongée au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement, ce qui nécessiterait une saisine de l’Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai.

Un projet de loi était bien « en préparation » en fin de semaine, mais selon le député Sacha Houlié (Renaissance) le gouvernement espérait alors écarter cette option en cas d’amélioration de la situation.

Après une semaine d’émeutes en réaction à une réforme du corps électoral décriée localement par les indépendantistes, avec six morts à déplorer dont deux gendarmes, le Premier ministre Gabriel Attal avait averti lundi qu’il restait « encore du chemin avant le retour à la normale » sur l’île.

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