En Nouvelle-Calédonie, Macron observe une minute de silence pour les six morts dans les manifestations
POLITIQUE - Une minute de silence. Emmanuel Macron, arrivé ce jeudi 23 mai en Nouvelle-Calédonie pour tenter de mettre fin à la crise, a rendu hommage aux gendarmes et civils morts pendant les émeutes de ces derniers jours dans l’archipel.
En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron promet des « annonces » mais pas de « retour en arrière »
« Je voudrais qu’on ait une minute de silence pour celles et ceux qui sont tombés durant ces derniers jours », a déclaré Emmanuel Macron, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, qui a cité les noms des six victimes dont celles des deux militaires décédés : le gendarme Nicolas Molinari et l’adjudant-chef Xavier Salou. Emmanuel Macron était notamment entouré des ministres des Armées Sébastien Lecornu, de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Marie Guévenoux.
Cet hommage a été rendu alors que le chef de l’État venait d’arriver au haut-commissariat à Nouméa pour sa réunion avec les élus locaux et des acteurs de l’économie. Le but de cette rencontre était d’aborder « les questions de reconstruction économique, de soutien, de réponse rapide et puis les questions politiques les plus délicates pour parler de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ».
Pas de « retour en arrière »
Dans son propos introductif, Emmanuel Macron a affirmé que les militaires déployés en Nouvelle-Calédonie resteront sur place « aussi longtemps que nécessaire », y compris pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) si besoin.
Il a également dit que l’état d’urgence ne devrait pas être prolongé, comme cela avait déjà été évoqué lors du Conseil de défense organisé lundi soir à Paris. À une condition cependant : que chacun « appelle à lever les barrages ».
Emmanuel Macron a appelé à un « apaisement constructif » et à la recherche d’une « solution » politique, mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République. « L’apaisement ne peut pas être le retour en arrière (...) Néanmoins, nous devons remettre toutes les parties prenantes autour de la table », a-t-il plaidé.
Le président de la République a enfin regretté le « racisme qu’on ne pensait pas voir revenir » en Nouvelle-Calédonie. « Personne ne peut accepter qu’on puisse avoir accès à de la nourriture parce qu’on a telle ou telle couleur de peau ou telle ou telle origine ».
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