Nouvelle-Calédonie : l’étrange volte-face d’un très populaire influenceur kanak

Une voiture brûlée sur un rond-point du quartier de Portes de Fer, en Nouvelle-Calédonie.  - Credit:Nicolas Job/SIPA / SIPA / Nicolas Job/SIPA
Une voiture brûlée sur un rond-point du quartier de Portes de Fer, en Nouvelle-Calédonie. - Credit:Nicolas Job/SIPA / SIPA / Nicolas Job/SIPA

C'est une petite histoire qui fait parler sur les terres de Nouvelle-Calédonie, en proie à de violentes émeutes depuis une semaine. Sur les barrages, Jack Arangaa est une voix populaire émergente. Le visage de ce Kanak s'affiche autant sur les téléphones d'habitants qui protègent leurs quartiers, que sur ceux des indépendantistes. Le soir, tous se branchent sur les directs en selfie de Jack Arangäa, Johannes de son vrai nom, âgé d'une quarantaine d'années. Celui qui se présente comme apolitique propose quotidiennement son avis sur la situation et décoche des flèches tous azimuts sur la scène politique néo-calédonienne.

Le 16 mai, l'une de ses vidéos connaît un succès démesuré. Après quatre jours de guérilla urbaine à Nouméa, avec plusieurs morts, blessés, et lourds dégâts matériels à la clé, Jack Arangäa lance un live où il critique vertement le mouvement indépendantiste du CCAT (Comité de coordination des actions de terrain) qu'il accuse d'avoir excité une partie de la jeunesse, coupable de graves dégâts dont l'île peinera à se relever.

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« Bichou Téin (Christian Téin, leader du CCAT, NDLR,) il est venu, y a un jeune qui lui a demandé : “C'est quoi votre projet pour la jeunesse ?” Vous savez il a répondu quoi ? “Ah bah ça, on verra le jour de l'indépendance”. Mais c'est quoi ces réponses-là ? Ils ont rien préparé parce qu'ils ont rien prévu parce qu'ils veulent que ça continue comme ça », lance J [...] Lire la suite