Nouvelle-Calédonie : un gendarme victime d'un tir a succombé à ses blessures
Nouméa est catastrophée après une nuit d’émeutes. La principale ville de Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de scènes de violences rares sur l’archipel français, suscitées par une réforme votée par l’Assemblée nationale mais rejetée par les indépendantistes.
Un gendarme qui avait été grièvement blessé par balle à la tête mercredi en Nouvelle-Calédonie est mort, a appris l'AFP de sources proches du dossier.
Ce gendarme de 22 ans a été touché par un tir dans le secteur de Plum, non loin de Nouméa, a précisé la gendarmerie.
Selon un dernier bilan, au moins trois jeunes kanaks ont péri au terme d’affrontements dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai.
La première victime a succombé à ses blessures, touchée par des balles, mais n’a pas été atteinte par un « tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu’un qui a certainement voulu se défendre » selon le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. On ignore toujours les circonstances du décès des autres victimes.
Réunion de crise à l’Elysée
Malgré le couvre-feu mis en place, la capitale a été secouée tout au long de la nuit par de nombreux incendies, pillages et d’échanges de tirs, y compris contre les forces de l’ordre. Devant la presse, Louis Le Franc a qualifié cette situation « d’insurrectionnelle », appelant au « calme » et à « l’apaisement ». Ces émeutes sont les plus graves depuis celles qui ont agité le territoire français du Pacifique Sud dans les années 1980.
La colère a gagné de nombreux in...