Nouvelle-Calédonie: un homme grièvement blessé par le GIGN dans une fusillade

Un homme a tiré sur des membres des forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie et a été blessé par balles par des membres du GIGN. Son pronostic vital est "engagé", a indiqué ce jeudi 30 mai le procureur de la République de Nouméa.

Un homme qui a ouvert le feu sur les forces de l'ordre a été blessé par balles par le GIGN, unité d'élite de la gendarmerie, mercredi soir à Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie, et son "pronostic vital est toujours engagé", a annoncé ce jeudi 30 mai le procureur de la République de Nouméa.

Ce dernier a ouvert concernant ces faits deux enquêtes distinctes: l'une visant l'homme blessé pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", l'autre concernant une recherche des "causes des blessures sur l'homme interpellé" par le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, même si le procureur Yves Dupas affirme privilégier la thèse de la "légitime défense".

Les faits, selon le communiqué du procureur, se sont déroulés mercredi vers 20h15 heure locale, soit à 11h15 heure de Paris, à Dumbéa, au nord de Nouméa, alors que les violences en Nouvelle-Calédonie nées de la contestation d'une réforme électorale semblaient retomber, seize jours après l'éruption d'émeutes urbaines qui ont déjà fait sept morts.

Alertés de la présence d'un "groupe d'individus alcoolisés", les gendarmes d'élite se sont retrouvés mercredi soir face à une "quinzaine d'individus observant un comportement très hostile", selon Yves Dupas.

L'un d'eux a d'abord pris la fuite, puis tiré au fusil vers les membres du GIGN, a-t-il affirmé. Un gendarme a alors ouvert le feu "à six reprises vers le tireur", après de nouvelles "sommations", dans une "action de riposte".

Le "tireur", qui a d'abord réussi à s'enfuir, a ensuite été "retrouvé, blessé", toujours selon le communiqué.

L'homme a été transporté au centre hospitalier local, mais "en dépit d'une intervention chirurgicale, son pronostic vital est toujours engagé, les constatations médico-légales faisant état de la présence de deux projectiles, l'un au niveau du thorax et l'autre à l'épaule", a encore souligné Yves Dupas.

Selon le procureur, l'enquête est en cours pour "déterminer les circonstances de l'usage de l'arme par le gendarme". "À ce stade, l'hypothèse privilégiée par le parquet est celle d'un usage nécessaire et proportionné" de la force "dans une action de défense légitime face à un danger imminent de mort pour lui-même".

En parallèle, l'autre enquête est "diligentée par la section de recherches de Nouméa du chef de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", visant le tireur présumé. Enfin, a-t-il indiqué, trois personnes soupçonnées de jets de pierres en direction du GIGN ont été interpellées au même moment et leur garde à vue se poursuivait jeudi.

Article original publié sur BFMTV.com